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Mazarinade n° C_11_28

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Anonyme [1651], REPROCHES DE L’OMBRE DV CARDINAL DE RICHELIEV, FAITES AV CARDINAL MAZARIN. Sur les affaires de ce Temps. , françaisRéférence RIM : M0_3458. Cote locale : C_11_28.


de Paris, & les autres Cours Souueraines de France, sous
l’authorité de son Altesse Royale, les firent mettre en liberté,
& fut contrainct ce mauuais Ministre de quitter
la Cour, & de s’esloigner, voire enjoint à luy de sortir
hors du Royaume.
 
Il vouloit que les Princes fussent obligez à luy de leur
liberté, & de faict il auoit enuoyé au Havre le sieur de
Lyonne son premier Secretaire, pour traitter auec Monsieur
le Prince de Condé : mais il ne le voulut, & dit qu’il
ne vouloit estre obligé de sa deliurance à son Ennemy, de
sorte que ledit de Lyonne s’en reuint sans rien faire.
Ce fut alors que son Altesse Royale vny auec le Parlement,
trauailla pour la liberté de Messieurs les Princes,
& resolut auec Messieurs de la Cour d’en auoir le consentement
de la Reine, ce qu’ils obtinrent, enfin sa Majesté
le donna, & alors furent choisis Monsieur Viole President
au Parlement, le Prince de Marsillac Duc de la Rochefoucault,
& Monsieur de la Vvrilliere Secretaire d’Estat,
lesquels partirent de Paris le Vendredy 10. Février
pour s’acheminer au Havre de Grace, ayans de trois en
trois lieuës des relais de carrosse pour aduancer leur chemin,
le Dimanche 12. ils arriuerent à Roüen où le Parlement
les alla visiter, & le sieur de Rix premier President
les traitta magnifiquement : de Roüen ils allerent au Havre
où ils arriuerent le Lundy 13 Février, Monsieur le
Prince les voyant, dit qu’il auoit vne tres grande obligation
à son Altesse Royale & à Messieurs du Parlement,
d’auoir moyenné leur liberté.
Dés le lendemain Mardy 14. du matin les Princes
sortirent de la Citadelle, & se mirent dans vn carrosse à
six cheuaux, & se rendirent le Ieudy à S. Denis en France,
où le Corps de l’Abbaye & de la Ville les receut, auec
l’honneur qui leur estoit deub.