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Mazarinade n° B_3_12

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Anonyme [1652], HARANGVE FAITE AV ROY, PAR LES SIX CORPS DES MARCHANDS DE LA VILLE DE PARIS. AVEC L’ENTRETIEN D’VN MARCHAND ESPICIER, ET VN MARCHAND MERCIER, à leur retour de Pontoise. , françaisRéférence RIM : M0_1592. Cote locale : B_3_12.


le sang Royal qui coule dans les veines de Son A. R.
& des autres Princes, qu’vn sang étranger auoit malheureusement
separé, se reünira auec le vostre, & toute
la force reünie dans la personne sacrée de V. M. donnera
de la terreur à tous ses Ennemis. Ainsi, SIRE, tous
vos Suiets, & principalement les Marchands de vostre
bonne Ville de Paris, qui ont interest à cette reünion.
supplient tres-humblemẽt V. M. de donner vne Amnistie
en bonne forme, de les honorer de vostre continuelle
presence. Paris la gloire des plus belles Villes
de l’Europe est vostre centre ; c’est celuy de vôtre Estat,
ou plustost le cœur de toute la France, où le meilleur
sang reside : Et s’il nous est permis de iuger de tous les
ordres qui composent cette grande Ville par la sincerité
de nos intentions, nous pouuons assurer V. M.
qu’elle n’y a que de tres-fidels Sujets, & vostre bonté
paternelle que des enfans tres-obeïssans. SIRE, peut-estre
que V. M. auroit esté persuadée du contraire par
les ennemis de nostre bon-heur : Mais cõme vous estes
vn Soleil, vous dissiperez les nuages que la priuation de
vostre presence y a fait naistre. Et comme le feu par sa
chaleur separe la crasse du plus beau des metaux, &
fait exhaler en fumée ce qui luy est étranger ; Aussi le
feu de vostre lumiere & de vostre amour dissipera les
nuages & les froideurs qu’on dit enuirõner, & non pas
posseder, le cœur de quelques particuliers, encore
moins des bons Citoyens, quoy que nous estimions
en nos consciences que ce cœur a tousiours conserué
les respects & les obeïssances inuiolables qui sont
deubs à V. M. Qu’il luy plaise donc, SIRE, de nous
accorder en bref ce que nous luy demandons auec humilité :
Premierement pour la gloire de Dieu ; Secondement
pour le repos de vostre Estat, puis que Paris en
est le centre ; Et enfin pour donner à V. M. les preuues