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Mazarinade n° B_3_12

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Anonyme [1652], HARANGVE FAITE AV ROY, PAR LES SIX CORPS DES MARCHANDS DE LA VILLE DE PARIS. AVEC L’ENTRETIEN D’VN MARCHAND ESPICIER, ET VN MARCHAND MERCIER, à leur retour de Pontoise. , françaisRéférence RIM : M0_1592. Cote locale : B_3_12.


& qui eut affoibly totalement les forces Espagnolles ;
car au lieu de faire partir nostre Armée Nauale dés les
mois de Septembre ou d’Octobre, comme il le deuoit
& pouuoit faire, & donner vn secours d’hommes & de
munitions de guerre au Duc de Guise, qui auoit esté
receu dans Naples auec applaudissement, au moyen
duquel & des Napolitains il auroit chassé de ces Royaumes
tous les Espagnols ; il empescha le plus qu’il peust
le partement de l’Armée Naualle, qui n’arriua deuant
Naples qu’au commencement de Ianuier, d’autant que
le Cardinal Mazarin estimoit qu’il y alloit du salut du
Roy d’Espagne son premier Maistre ; cette belle expedition
finie sans aucun secours, sinon de cinquante Officiers
François qui furent debarquez à Naples, fit dire
à quelques choses de cette Armée Naualle, qu’on faisoit
voile lors qu’il ne le faloit pas, & qu’on cingloit
d’vn costé lors qu’il faloit mettre le Cap d’vn autre. Ie
passe l’affaire de Lerida, où cette Eminence enuoya le
Prince de Condé, afin de le faire perir auec la gloire
de ses victoires : Ensuitte le Blocus de Paris fut le commencement
du grand seruice que le Cardinal Mazarin
vouloit rendre à son premier Maistre, par les suittes des
troubles qu’il preueoit bien deuoir s’en ensuiure dans
la France, comme l’experiẽce nous l’a fait connoistre,
& dont le contre coup a passé iusques en Angleterre,
où les subjets rebelles du deffunct Roy de la Grande
Bretaigne, par vne cruauté execrable deuant Dieu &
ses hommes, ont porté leurs mains sacrilegues dans le
sang de leur Roy legitime, dans le temps du Blocus de
Paris, sur ce qu’ils preueoient que les troubles de la
France ne seroient pas de peu de durée, & qu’ils éuiteroient
le chastiment de leur regicide qu’ils apprehendoient,
& qui eust esté fait par la main des François
si ceux-cy eussent eu cette heureuse Paizique le Cardinal
Mazarin a empeschée, au moyen de laquelle le Roy