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Mazarinade n° B_16_37

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Anonyme [1652], HARANGVE DE MONSIEVR LE CHANCELLIER FAITE A SA MAIESTÉ Sur le danger qu’il a de quelque changement d’Estat, à moins que la Paix ne soit bien tost concluë. , françaisRéférence RIM : M0_1552. Cote locale : B_16_37.


l’impossible, forçant ces dernieres de succomber honteusement
à son ioug, par le carnage de celles qui s’y
sont oposées ; & faisant perdre courage aux premiers,
de se sousleuer, pendant qu’en despit de toutes nos
precautions, ils voyoient passer son armée triomphante
par les ruës de Paris.
 
A pres cette victoire, SIRE, M. le Prince est inuincible :
les Partisans du C. M. qui se sont veus forcés par
vne poignée de braues, ne doutent plus que le Ciel
n’ayt lancé ces maledictions dans leur party, & qu’il
ne soit entierement resolu de seconder tous les desseins
de celuy qu’ils ont veu triompher, lors qu’il estoit aparamment
impossible qu’il ne seruit luy mesme de marchepied
à nos triomphes. Ceux qui leuoiet plus hardiment
la teste pour apuyer la fortune du C. M. ne sont
plus en estat que de la fouler plus superbement que
tous autres ; & le nom de M. le P. est auiourd’huy si generallement
respecté de tous les Parisiens, qu’on ne
peut seulement pas se faire voir en public sans danger,
a moins qu’on n’y paroisse marqué au charactere de
ses Partisans.
C’est en veuë de cette connoissance que i’ay de toutes
les affaires qui se passent dans Paris, que ie me suis
resolu de porter hardiment vne derniere parolle à V.
M & de luy dire sans aucune complaisance à ses premieres
inclinations, qu’il n’est plus temps de roidir son
authorité pour le restablissement du C. M. & qu’à
moins que de relascher de cette premiere pretention,
V. M est à la veille de voir vne desolation qui ne finira
peut estre iamais, qu’auec la perte de tout l’Estat.