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Mazarinade n° B_16_37

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Anonyme [1652], HARANGVE DE MONSIEVR LE CHANCELLIER FAITE A SA MAIESTÉ Sur le danger qu’il a de quelque changement d’Estat, à moins que la Paix ne soit bien tost concluë. , françaisRéférence RIM : M0_1552. Cote locale : B_16_37.


se remettre dans son premier party.
 
Apres ce mal-heureux succez du Siege d’Estampes
si fatal à vostre gloire, & si honteux à la reputation
de Partisans du C. Mazarin, il sembloit, SIRE, que nous
ne deuions plus auoir de langue que pour nous taire ;
& que c’estoit desormais vn crime d’Estat que de s’interesser
dans Paris pour le restablissement d’vn Ministre
dont les armes venoient fraischement d’eschoüer
deuant Estampes, par les resistances triomphantes du
Comte de Tauanes.
Neamoins cette sanglante disgrace ne nous a iamais
fait perdre le cœur ; Et quoy qu’elle se rencontrast
dans la conioncture des trouppes de Lorraine,
qui n’auoit apparemment paru sur les bords de la Seine,
que pour acheuer de confondre tous nos desseins ;
Nous n’auons iamais interrompu nos poursuittes, sur
l’asseurance certaine, que nous auions, que le traité
de Messieurs les Princes auec le Duc de Lorraine n’estant
cimenté que de simples esperances, il ne seroit
que trop facile de l’eluder, si nous luy pouuions faire
esperer des effets plus fauorables, par l’entremise de
ceux que nous auons estably pour estre comme les
intendans de toutes nos intrigues.
Ce dessein ne nous a reüssi, que comme nous l’auions
premedité : le Coadiuteur, la Cheureuse, & le
Roy d Angleterre ont si heureusement trauaillé à la
trahison du Duc de Lorraine, que lors mesme que les
Princes en attendoiẽt vn notable secours, pour acheuer
de renuerser la fortune du C. M. ils en ont appris
la deffection pratiquée secrettement par nos intrigues :