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Mazarinade n° A_4_18

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Anonyme [1649], HARANGVE AV ROY POVR LA PAIX. PAR VN ECCLESIASTIQVE. , français, latinRéférence RIM : M0_1541. Cote locale : A_4_18.


in circuitu mensæ tuæ important à vos incorruptibles, iustes &
tres augustes Parlemens ; emportant toutes les richesses de la
France dans vn desordre inoüy. Dieu s’y oppose par sa
diuine Prouidence contre les ressorts abominables de
ceux lesquels se sont qualifiez du tiltre qui n’ont iamais
merité, qui a esté l’inuention de tous les malheurs que l’on a
veus ci-deuant, & qui en ont trop abuzé. Vous y estes le premier
interessé, SIRE, puis que la puissance sans seconde de
Louïs le Iuste vostre Pere, que Dieu absoluë, ce genereux
Conquerant, vous a esté deposée entre les mains en la Regence
de la Reine vostre Mere, l’honneur de la France, y estant le
plus interessé vous vous y opposerez : toute la France n’est
armée que pour ce sujet & conseruation, & de vostre Estat.
Mais quoy si ie trẽble à la consideration de vostre portrait que
ie regarde mille fois le iour dans ma chambre, vous souhaittãt
aussi prés de moy que ce qui vous represente : la confusion & le
desordre qui m’assaillent maintenant, m’ostent la liberté
de la langue, & me font demeurer hors de moy : Car quand il
est question de parler du Roy, d’vn Royaume, de son bien, &
de son Estat, il faut trembler pour de tels motifs. Ie le fais
auec toute sorte de cirsconspection & reuerence, & deuote
exhortation ; arriere les belles paroles, venez icy Paris fille
tres-obeyssante à son Pere, subiette & vassale de son Souuerain ;
commencez par priere, par supplication & impetration,
vsant de la parole du peuple d’Israël à Salomon, quand
Dauid luy commanda qu’il fust assis en son Throsne, & qu’il
regnast estant ieune : Ce qui fut fair par la reuerence que ce
peuple deuoit à sa mere. Ce fut pour lors que tout le peuple
au commandement du Roy Dauid, & en signe d’approbation
de ioye, s’écria, Viuat Rex. Nous lisons en Daniel, que les
Sages de Babylone, lesquels pour lors faisoient l’Vniuersité de
cette contrée & Cité, que quand ils furent venus deuant le
Roy Nabuchodonozor pour exposer son songe, leur parole
estoit la nostre, Rex inquiunt in simpiternum viue.
 
Iean Gerson
Chancelier
de
l’Eglise de
Paris, la
nomme
fille du Roi.
Humilitas
excusatio.
Paralipom.
Inuitat
Sapientes
Babylonis.
2 chap.
O Roy, dirent-ils, viuez perdurablement. Viue le Roy, que
ie desire salüer de tout mon cœur de ces belles paroles, à
l’exemple de ses Sages, sont-elles pas releuées, le salut en est