[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_11_23

Image de la page

Anonyme [1652], OBSERVATIONS VERITABLES ET DES-INTERESSEES, Sur vn escrit imprimé au Louure, INTITVLÉ LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du 29. Decembre 1651. Par lesquelles l’authorité du Parlement, & la Iustice de son Arrest contre le Mazarin, est plainement deffenduë; & l’imposteur qui le condamne entierement refuté. Par vn bon Ecclesiastique tres-fidelle sujet du Roy. PREMIERE PARTIE. Qui iustificat impium, & qui condemnat iustum; abominabilis est vterque apud Deum; Prouerb. cap. 17. vers. 15. , français, latinRéférence RIM : M0_2574. Cote locale : B_11_23.


la rebellion qu’ils minutoient, accuserent Bernard comte de
Barcelone grand maistre de la chambre, d’entretenir l’imperatrice,
ce qu’ils firent sçauoir à l’empereur, qui pour leur
oster tout suiet de mescontentement, relegua Bernard, & fit
enfermer Iudith dans le Monastere de sainct Medard pour tascher
d’estoufer tous ces mauuais soupçons. Ces remedes n’estans
pas ceux qui pouuoient guerir leur maladie, ces trois freres
se liguerent ensemble en l’an 833. & resolurent par vn serment
solemnel de se saisir de la personne & de l’estat de leur
pere. Lothaire venant auec des forces d’Italie pour se joindre
à Pepin & à Louis ses deux freres, fit tant qu’il amena auec soy
le pape Gregoire IV. pour couurir par la presence du saint pere
vne entreprise qui ne pouuoit estre que blasmable. Les choses
en vindrent à telle extremité, que Lothaire prist son pere
prisonnier, le mena au chasteau de Compiegne, où il le traitta
auec tant de mespris & tant de rigueur, qu’il le fit condamner
par les Euesques qui estoient conjurez auec luy d’entrer dans
vn Monastere pour y finir ses iours, Ebbo Archeuesque de
Rheims luy prononça cette cruelle sentence, laquelle fut
trouuée si iniuste & si violente qu’elle a tousiours esté blasmée
& condamnée par tous ceux qui en ont pris connoissance.
 
Thegan. de
gestis Ludo.
Pij.
Nitard. hist.
lib. 1.
Anonimus
sed Coëtan.
in vita Lud.
Pij.
Concil. Gener.
tom. 6.
fol. 360. &
363.
Pithou. annal.
part. 2.
Baron. annal.
tom. 9.
anno 835.
Crantzius,
lib. 2. Saxo.
cap. 25.
Aimon. lib.
5. hist. cap.
12. 13.
Nicol. Gilles
Annalles de
France, ann.
829.
Paul Æmile
li. 3. en louis
le Debonn.
Belle-forest,
Annalles de
france, liu.
2. ch. 36. 37.
Fauchet des
Ant. Franc.
liu. 8. ch. 11.
14.
Baronius rapportant toute cette procedure, & les crimes
que l’on supposa à ce vertueux prince, les reduit en huict
chefs, & dit ; Sanè quidem rem per vim & metum actam, coloratamque
falso religionis pigmento, nemo non dixerit ac improbauerit ; vnde
merito boni omnes detestati sant factum, & iure visus est Theganus, in
Ebbonem Rhemensem Episcopum, horum omnium architectum, exprobrans
facinus, declamasse. Pithou qui rapporte tous les actes de ce
pretendu concile de Compiegne, dit qu’il leur donne place
dans nostre histoire ; Non vt salubris Concilij Decreta amplectenda,
sed vt exitialis commenti molimina respuenda ; fauchet en dit de
mesme dans ses Antiquitez Françoises.
Pasquier, recher.
de Frãce,
liu. 5. ch.
3.
Aubert, hist.
de France, en
Louis le Debonn.
Baron. annal.
tom. 9.
ann. 835.
Pithou, annal.
part 2.
fol. 136.
Fauchet liu.
8. chap. 12.
Ces desordres ayant duré plus de deux ans, enfin ; episcopalis
vnanimitas (comme dit Hincmar) saniore conselio, cum populi consensu,
& ecclesiæ & regno restituit ætate nostra pium Augustum Ludouicum
à regno deiectum ; Lequel estant ainsi remis dans ses estats, &
dans sa premiere authorité fit tenir son parlement au palais
d’Attigny, où il deputa des commissaires pour informer par