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Mazarinade n° C_4_31

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Anonyme [1649], FICTION, L’HEVREVX succez du voyage que le Cardinal Mazarin a fait en Enfer ces iours derniers. Où l’Autheur l’a accompagné. , françaisRéférence RIM : M0_1384. Cote locale : C_4_31.

Mais il se resolut (sans perdre le courage)
De souffrir doucement vn si sanglant outrage,
Il le nommoit ainsi, mais à mon iugement
Ie crus qu’il meritoit vn pareil traittement.
Sans nous desesperer nous tournons par derriere,
Où nous croyons entrer en disant nostre affaire,
Nous frappons, tout soudain on nous dit, qui va la ?
Monsieur le Cardinal respond, ouurez hola,
C’est ce grand Cardinal le Maistre de la France.
AA. Nous ne connoissons pas Monsieur V. Eminence.
C. Vous mocquez-vous de moy ? AA. dites nous vo. nom,
C. Qnoy ? n’entendez vous pas iusqu’icy mon renom ?
AA. Non Monsieur. C. neãtmoins il est par tout en vogue.
AA. Monsieur que dites-vous ? estes vous pedagogue ?
C. Messieurs i’ay des tresors, ie vous en feray part,
AA. Quand vous le voudriez vous arriuez trop tard.
C. Messieurs ne raillons point ie suis vn grand Ministre,
AA. De Satan ou d’Estat ? C ie ne suis pas vn Cuistre
Ie suis vn Cardinal. AA. mais vous ne vallez rien,
C. Ie suis vn grand Docteur, ie suis homme de bien.
AA. C’est de quoy nous doutons. C. ouurés ouurés la porte,
AA. Nous ne l’ouurirons pas. C. parlez vous de la sorte,
Aux gens fait comme moy ? AA. estes vous si parfait ?
C. Ie n’ay nul manquement ie me trouue bien fait.
AA. Auez-vous des tesmoins de ce que vous nous dites ?
Vous estes imposteur, vous estes hypocrite ;
Allez, retirez vous, on ne peut vous ouurir,
Cher amy quel affront ; vous le deuez souffrir.