[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_4_2

Image de la page

Anonyme [1649], FACTVM CONTENANT LES IVSTES Deffenses des Rentiers de l’Hostel de Ville de Paris: Et les moyens veritables de la seureté de leurs Rentes, & de leur conseruation. , françaisRéférence RIM : M0_1360. Cote locale : A_4_2.


Sainct Martin, n’y ayant d’exercice que dans la seule Chambre
des Vacations, les Rentiers considerent que le temps
leur estoit vn preiudice notable, & qu’ils perdoient par sepmaine
soixante & quatre mille liures, tellement que pour
faire plaider leur cause, ils s’en rapportent à la religion de
celuy de Messieurs, sur lequel on s’estoit trouué partagé.
 
Mais quelque conduite qu’ayent pû apporter les demandeurs
pour faire reüssir vne affaire qui se deffendoit d’elle-mesme,
ils ont receu tout le desaduantage qu’ils auoient pris
soin d’éuiter.
La cause a esté appointée à mettre, parce que le temps est
fauorable aux Adiudicataires, & qu’il rend les Rentiers plus
mal-heureux & plus miserables.
Les demandeurs soustiennent donc (sauf correction de la
Cour) que leur plainte est iuste & legitime : Premierement,
il arriue peu souuent que dans vne cause de cette importance,
& qui regarde le public l’on se dispose à appointer les parties.
Mais pour monstrer que tous les moyens d’opposition sont
bien faciles, & qu’il ne falloit point prendre de temps pour y
deliberer ; la Cour obseruera s’il luy plaist, qu’il y en a trois
ou quatre indubitables, & sans responses, sauf sa reuerence &
sa correction.
Le premier qui a esté touché dans le faict, est que l’Arrest
du premier Octobre a prononcé sur ce qui n’estoit demandé,
ny contesté par aucunes des parties.
Il y auoit deux Requestes, l’vne presentée par les demandeurs,
qui ne tendoit à autre chose qu’à faire transferer les Adjudicataires
de l’Hostel de Ville dans la Conciergerie du Palais,
& que le procez leur fust faict pour le diuertissement de
leurs effects.
L’autre Requeste auoit esté presentée par les Adiudicataires ;
pour, que les Proprietaires des Rentes qui les poursuiuoient
eussent à declarer leurs noms, leurs demeures, & leurs
qualitez, tellement que l’vne ny l’autre de ces deux Requestes
n’auoient rien de commun auec ce qui a esté iugé par
l’Arrest du premier Octobre ; les Adjudicataires ne demandoient
point qu’on les deschargeast, comme on a fait, d’vne