[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_4_2

Image de la page

Anonyme [1649], FACTVM CONTENANT LES IVSTES Deffenses des Rentiers de l’Hostel de Ville de Paris: Et les moyens veritables de la seureté de leurs Rentes, & de leur conseruation. , françaisRéférence RIM : M0_1360. Cote locale : A_4_2.


Rentes, qui demandoient la translation de leurs personnes,
eussent à declarer leurs noms leurs qualitez, & leurs domiciles.
 
Sur ces deux Requestes la Chambre des Vacations rendit
Atrest le premier d’Octobre qui est celuy dont il s’agist,
par lequel au lieu de six vingt huict mille liures, que les Adiudicataires
estoient obligez de payer par chacune semaine,
en vertu de la Declaration, & de l’Arrest du Conseil du mois
de Iuillet dernier, tant pour le courant que pour les arrerages
du passe, ils furent condamnez de payer seulement soixante
& quatre mil quatre cens cinq liures seize sols, & ainsi
déchargez de la moitié d’vne somme considerable, & qui
auoit esté destinée pour la subsistance de tant de familles.
C’est Arrest surprit extremement les demandeurs.
Ils s’assemblent aussi tost dans l’Hostel de Ville, il ny auoit
point de trop prompt remede a leurs mal heurs, & à leurs
miseres, ils consultent ensemble, ils resoudent de se pouruoir
contre l’Arrest.
Ils presentent donc la Requeste sur laquelle il est question
de prononcer, par laquelle ils demandent à estre receus
opposans, & que conformement aux Declarations verifiées
dans toutes les Compagnies Souueraines du Royaume, & à
l’Arrest du Conseil du mois de Iuillet dernier donné de concert
auec les Deputez de la Cour, ils fussent payez de quatre
vingt huict mil liures par sepmaine, pour le courant du
quartier commancé des le 19. Septembre, & de quarante
mil liures pour les arrerages du passé.
Mais considerans encore que le plus grand de tous leurs
maux, venoit du Preuost des Marchands, & des Escheuins,
qui par vne vsurpation toute publique, s’estoient fait
addresser l’execution de tous les Arrests, qu’ils auoient
en suitte abandonnée, que c’estoit par leurs negligences,
que tant de beaux Reglemens rendus depuis prés d’vn siecle,
pour la conseruation des rentes, estoient demeurés
inutiles, & sans aucun fruict, ils ont esté obligez de reïterer
les protestations qu’ils ont faites tant de fois, de rendre le
Preuost des Marchands, & Escheuins, leurs vefues, enfans,