[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° A_5_49

Image de la page

Anonyme [1649], LETTRE DES MILORDS D’ANGLETERREA LEVR NOVVEAV ROY, CYDEUANT Prince de Galles, à present dans la ville de Bredan en Holande, & le desaueu de l’execrable meurtre commis en la personne du Feu Roy son Pere. Traduit d’Anglois en François. , françaisRéférence RIM : M0_2074. Cote locale : A_5_49.


quand il a condamné à mort son Prince, & l’a
fait executer par la main des bourreaux.
 
Il commence à connoistre sa faute, quoy que
trop tard : c’est toûjours beaucoup, SIRE, qu’il
veüille reparer en la personne de Vostre Majesté,
l’horrible & detestable, & non jamais assez deplorable
forfait, commis contre le pere de Vostre
Majesté nostre tres-honoré Seigneur & Roy ;
Partant, SIRE, venez prendre possession des
Royaumes escheus à Vostre Majesté par droit
de succession : Les couronnes d’Angleterre, Escosse,
& Hybernie, regardent Vostre Majesté
comme l’Vnique Heritier auquel elles sont deuoluës
comme fils d’vn si bon, mais si mal-heureux
Roy.
Ne croyez pas, SIRE, le bruit commun qui
veut persuader aux étrangers que nous voulons
supprimer la Monarchie pour établir vne Republique :
Vostre Majesté sçait bien que nous ne
pouuons jamais consentir à ce changement, dautant
que la Noblesse ne peut subsister qu’auec
la Souueraineté d’vn Prince, & non pas auec la
democratie d’vn peuple ennemy juré de tous
les Gentilhommes. Nous auons, SIRE, cette verité
emprainte dans nostre cœur, nous voulons la
deffendre auec nostre épée, & nous nous estimerons
tres-heureux d’épandre jusques à la derniere