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Mazarinade n° C_3_42

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Anonyme [1649], LETTRE DES MILORDS D’ANGLETERRE AV IEVNE ROY D’ANGLETERRE, CY-DEUANT Prince de Galles, à present dans la ville de Bredan en Holande, & le desaueu de l’execrable meurtre commis en la personne du Feu Roy son Pere. Traduit d’Anglois en François. , françaisRéférence RIM : M0_2074. Cote locale : C_3_42.


Prince pour auoir rencõtré des sujets si passionnez
contre la Monarchie. Il est vray, SIRE,
que nous sommes coulpables d’vne partie de
son desastre : Nous nous sommes laissé tromper
au commencement sous le pretexte du bien
public ; Et quoy qu’on nous eut mandé de plusieurs
endroits que la doctrine de Caluin estoit
ennemie des Monarchies, & qu’ainsi nous ne
deuions leur permettre la libre entrée dans
les Estats de V. M. Neantmoins la condescendance
que nous eusmes à l’humeur pacifique
du serenissime Roy Iacques premier, grand Pere
de V. M. fit que nous permismes la publication
de la doctrine de celuy, que nous estimions estre
vn instrument de Dieu pour la reformation de
son Eglise : cette doctrine ainsi tolerée prit racine
dans le cœur de plusieurs sujets de V. M. &
s’accreut insensiblement, en sorte qu’ell’est paruenuë
à cét excés, que tous les siecles suiuans ne
pourront jamais croire.
 
Voila donc, SIRE, en quoy nous auons peché,
& dont nous demandons tres-humblement pardon
à V. M. Car quand est du procez intenté
contre la personne de sa Majesté, jamais, SIRE,
nous n’y auons contribué : Vostre Majesté sçait
tres-bien qu’au mesme instant qu’on proposast
à la Chambre d’Enhaut de faire le procez à sa