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Mazarinade n° C_3_42

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Anonyme [1649], LETTRE DES MILORDS D’ANGLETERRE AV IEVNE ROY D’ANGLETERRE, CY-DEUANT Prince de Galles, à present dans la ville de Bredan en Holande, & le desaueu de l’execrable meurtre commis en la personne du Feu Roy son Pere. Traduit d’Anglois en François. , françaisRéférence RIM : M0_2074. Cote locale : C_3_42.


quand il a condamné à mort son Prince, & l’a
fait executer par la main des bourreaux.
 
Il commence à connoistre sa faute, quoy que
trop tard : c’est toûjours beaucoup, SIRE, qu’il
veüille reparer en la personne de Vostre Majesté,
l’horrible & detestable, & non jamais assez deplorable
forfait, commis contre le pere de Vostre
Majesté, nostre tres-honoré Seigneur & Roy :
Partant, SIRE, venez prendre possession des
Royaumes escheus à Vostre Majesté par droit
de succession : Les couronnes d’Angleterre, Escosse,
& Hybernie, regardent Vostre Majesté
comme l’Vnique Heritier auquel elles sont deuoluës
comme fils d’vn si bon, mais si mal-heureux
Roy.
Ne croyez pas, SIRE, le bruit commun qui
veut persuader aux étrangers que nous voulons
supprimer la Monarchie pour établir vne Republique :
Vostre Majesté sçait bien que nous ne
pouuons jamais consentir à ce changement, dautant
que la Noblesse ne peut subsister qu’auec
la Souueraineté d’vn Prince, & non pas auec la
democratie d’vn peuple ennemy juré de tous
les Gentilhommes. Nous auons, SIRE, cette verité
emprainte dans nostre cœur, nous voulons la
deffendre auec nostre épée, & nous nous estimerons
tres-heureux d’épandre jusques à la derniere