[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_14_5

Image de la page

Anonyme [[s. d.]], EXTRAIT DES REGISTRES DE PARLEMENT. Touchant les plaintes que Loüis Duc d’Orleans beau-frere du Roy Charles 8. fit en Parlement le 17. Iauuier 1484. Contre l’Enleuement de ce Roy par Anne de France Comtesse de Beau-jeu, & de Bourbon sa sœur, sur ce que sa Maiesté n’estoit en liberté, & que ce n’estoit point le Roy qui agissoit. , françaisRéférence RIM : M0_1354. Cote locale : B_14_5.


& se desabuser. Quãd nos predecesseurs n’auroient
rien ordonné pour ce qui nous regarde, ce ne seroit
qu’vne marque & vne assurance certaine que
leurs temps & leurs siecles auroient esté plus tranquiles
& moins corrompus, que celuy où nous
sommes, & non pas vne deffence de regler les desordres
que nous voions, ny de chercher les remedes
des injustices & des violences que nous
souffrons.
 
Il y a trente ans qu’on ne void qu’vne obeissance
aueugle en tous nos persecutions, & les plus sages
& les plus religieux la trouuent si étrange & si
miraculeuse, qu’ils ne font plus de difficulté de
l’appeller stupidité, aueuglement, & lethargie ;
Estãt vray qu’il n’y a que l’impuissance de pouuoir
patir dauantage, qui ait fait esclater nos plaintes ;
& si l’Estranger qui les cause auoit seulement aussi
peu de raison qu’il a d’humanité, il se contenteroit
des biens & des despoüilles de tant de victimes,
sans en vouloir encore auoir les cœurs & les
affections contre toute sorte de justice & de prudence
humaine.
Les escrits publics, les pleurs de toute la France,
& les condemnations de tous les Parlemens faisant
assez connoistre l’equité de nos larmes, & la
religion de nos demandes ; je veux monstrer dans
cét escrit qu’elles ne sont ny nouuelles ny dereglées,
& que si ceux qui nous ont precedé ont