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Mazarinade n° C_3_14

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Anonyme [1649], LETTRE DE LA PRETENDVË MADAME DE MERCOEVR Niepce de Mazarin : ENVOYÉE A MONSIEVR DE BEAVFORT. , françaisRéférence RIM : M0_1941. Cote locale : C_3_14.


prendre la plus chetifue du monde, aussi-donc
les Princes peuuent ennoblir qui bon leur sembles,
& rendre des pauures filles, Princesses aussi-tost qui
les ont espousées : Que ces raisons soient de puissants
motifs pour vous faire dissiper le déplaisir & la collere
que vous auez eut de la proposition que l’on
vous a faite de ce Mariage, mais ie ne m’estime pas
si mal-heureuse, que de croire que ce fut mon subjet
seul qui vous obligent à ce mescontenment, mais
que la principalle cause qui vous à fait faire reffus d’y
prester vostre consentement, ie m’imagine que
c’est au subjet de mon Oncle Mazarin, qui a veritablement
encouru vostre haine & disgrace, ayant
causé vostre prison, mais ie vous demende pardon
pour luy, & me soubmets à vostre Clemence
ordinaire : De grace (MONSEIGNEVR)
que ie sois bien vouluë de vous, que cette joye inexprimable
que i’aurois d’estre ce que ie pretend, ne
soit point meslée d’amertume & troublée, par le déplaisir
que je receurois de me voir indigne de vostre
amitié : (MONSEIGNEVR) ie vous prie de moderer
vôtre colere, auec tous les sentimens de mon affection :
Il ne reste plus qu’à vous de rendre ma felicité parfaite,
& si le Ciel me veut encore donner ce dernier
bien, comme il me fait esperer celuy que ie crois posseder,
ie ne voudrois pas eschanger ma cõdition à celle
d’vne Imperatrice ; ie vous conjure de m’accorder cette
faueur que de me tenir en vostre bonne grace, ne