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Mazarinade n° A_2_62

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Anonyme [1649], EXAMEN SVR LES AFFAIRES DV TEMPS. , françaisRéférence RIM : M0_1321. Cote locale : A_2_62.


idolatres de leur Prince, s’ils n’estoient pas adorateurs
de Iesus-Christ : qu’ils sçauoient bien que toutes les
inhumanitez qu’ils ont exercées au dehors de Paris,
& qu’ils vouloient exercer au dedans, n’estoient pas
capables d’ébranler leur fidelité, & que par consequent
ils ioüoyent à ieu seur. Mais certes voila vne
confiance qui a produit vne malice bien épouuantable,
que de vouloir appesantir le ioug sur des testes
qui n’ont pas enuie de le secoüer, & de battre de bons
esclaues, parce que l’on est asseuré qu’ils ne s’échaperont
iamais. Tellement que de deux choses l’vne, ou
Messieurs les Ministres ont aprehendé que le dessein
d’affamer les Parisiens les porteroit à quelque reuolte,
ou qu’ils viuroient tousiours dans leur deuoir, quelque
opinion qu’ils en ayent euë, ils ne sçauroient iustifier
leur cruauté, ou leur imprudence.
 
Messieurs du Parlement ont defendu de si bonne
grace le refus qu’ils firent, d’écouter les herauts qui
leur auoient esté enuoyez de la part du Roy, que ie
n’ay besoin que d’y renuoyer le lecteur, pour luy
persuader que Messieurs les Ministres firent leur septiéme
faute dans cette rencontre.
La huictiéme, & vne des plus dangereuses fautes
c’est l’opiniastreté aueugle, à vouloir retenir le Card.
Mazarin, qui est la cause efficiente de nos discordes,
la pierre de scandale, l’execration non seulement de
Paris, mais de sainct Germain, & de toute la France,
à la reserue de quelques interessez ; soit pour le
profit, soit pour l’ambition, soit pour tous les deux.
Ils disent que c’est choquer l’authorité Royale, qui