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Mazarinade n° A_2_61

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Anonyme [1649], ENTRETIEN DE MONSIEVR LE DVC DE VANDOSME AVEC MESSIEVRS LES DVCS de Mercœur & de Beaufort ses Enfants. , françaisRéférence RIM : M0_1238. Cote locale : A_2_61.


qu’elle laschete peut on s’imaginer en vn Prince d’épouser
vne belle & ieune Damoiselle qui apporte des
Gouuernemens de Prouince, des Admirautez, des
Viceroyautez, & quantité de beaux Louys d’Or ? Ne
seroit ce pas la plus haute bestise du monde que de
refuser des partis de ceste importance : tous les Sages
se sont accommodez au temps mesme auec des soûmissions
qui approchent de ceste l’ascheté que ie
condamne aussi bien que vous, que parce que quelques
estourdis de parmy le peuple trouuent mauuaise
l’alliance de Monsieur le Cardinal, ie la dois fuyr, &
fuyr en mesme temps la fortune qui ne caiole ? non
non Monsieur de Beau fort ne vous laissez pas seduire
à de fausses illusions, suiuez mes sentimens & ceux
de Madame de Vandosme & de Monsieur de Mercœur :
car quoy que l’on s’imagine que Madame de
Vandosme ne consent pas de bon cœur à ce mariage
ie vous puis asseurer du contraire, & qu’elle ay me trop
vostre aduancement pour s’y opposer ; mais encore
Monsieur de Mercœur vostre maistresse n’est elle pas
iolie, & n’accorde elle pas bien la galanterie Italienne
auec la bonne grace Françoise ?
 

Monsieur de Mercœur.
Monsieur il faut que ie vous aduoüe que ie trouue le
Gouuernement de Bretagne, l’Admirauté, & la Vice-roy
auec de Catalogne de fort belles choses, ie ne suis