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Mazarinade n° C_4_38_11

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. VNZIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_11.



 
La Cour a arresté que l’on continueroit,
De vendre à Mazarin tout ce qu’on trouueroit
De meubles : Et aussi quelques Tapisseries
Entassez en balots recous des piperies,
De Petit Receueur des rentes, pour se faire
Retirer, sans delay, vers le party contraire.
 
 
Voicy d’autres nouuelles, qui me rende ioyeux :
La Reyne desormais, promet de traitter mieux
Son Peuple de Paris, & qu’elle à grande enuie,
Que cette Guerre soit d’vne Paix tost suiuie,
Qu’elle n’a autre desir que de rendre contens
Nos Chefs & Generaux, & tous les mal-contens :
Et qu’enfin elle a pris le Comte de Brienne,
Pour au Nonce annoncer cette volonté sienne,
Et qu’elle enuoyeroit auec plein pouuoir,
Par deuers Leopold pour luy sçauoir,
Qu’elle desiroit fort vne Paix generale
Pour le commun repos de la tyge Royale.
 
 
Passons à Ville-Iuifue visiter nos Soldats,
Pour voir s’ils ont du cœur pour aymer les combats,
Ne voylà pas qu’est beau pour de l’Infanterie ;
Mais contemplons plustost nostre Caualerie,
Voylà des gens bien faits dont le serain visage
Fait paroistre assez qu’ils ont bien du courage,
Qui iamais eut pensé qu’on eut dans vn Paris,
Treuué en vn moment des gens si aguerris ?
Ie croy que l’ennemy n’a qu’à se prendre garde,
Et de faire bon guet dedans son Corps-de-Garde ;
Car il est tres-certain que s’il liure combat,
Il cognoistra combien luy vaut vn tel debat.