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Mazarinade n° C_4_38_06

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Questier, Mathurin, dit Fort-Lys [1649 [?]], SVITTE DV IOVRNAL POETIQVE DE LA GVERRE PARISIENNE. Dedié aux Conseruateurs du Roy, des Loix, & de la Patrie. Par M. Q. dit FORT-LYS. SIXIESME SEPMAINE. , françaisRéférence RIM : M0_1763. Cote locale : C_4_38_06.



Il luy faisoit sçauoir, ce que dans cette Ville
Se passoit tous les iours ; n’estoit-il pas habille ?
Iamais on ne l’eust dit ; Qu’vn homme de sçauoir
Eust manqué en ce point, à son pieux deuoir,
Pour plaire à l’ennemy capital de la France,
Au lieu de la tirer de sa peine & souffrance.
Et l’Euesque de Aire seroit son compagnon ;
Si l’vn fut né Mançeau, l’autre estoit Bourguignon.
De Laune en fut aussi, & tous les trois ensemble,
Firent si bien leur ieu, que nostre Paris tremble,
Et craint fort que l’effet de leurs mauuais desseins,
Ne fasse pas tomber les armes de leurs mains.
Toutesfois, nos Messieurs, d’vne saincte Prudence,
Les firent arrester en toute diligence ;
Afin de s’enquester de leurs faits odieux,
Qui font rougir la terre, & offencent les Cieux.
 
 
Leopold cependant enuoye de sa main,
Vne lettre escritte encontre Mazarin,
Remonstrant à la Cour sa noire trahison,
Exhortant de chasser loing de nous ce poison,
Qui si subtilement s’emparoit de nos veines,
En nous faisant souffrir des langoureuses peines.
 
 
Aussi tost l’on nous dit, le Sieur de Noirmonstier,
Est vn vaillant Soldat qui sçait bien son mestier ;
Car il a emmené de l’abondante Brie,
Des bleds, & des farines à sa chere Patrie ;
En grande quantité ; sçauoir quatre à cinq cens
Charrettes ; & dompta tous les empeschemens
Que luy fit de Grancay, qui tira de Corbeil,
Et de Lagny aussi ; auant que le Soleil