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Mazarinade n° C_7_45

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Anonyme [1649], DISCOVRS SVR L’ENTREVEVE DV CARDINAL MAZARIN, ET DE MONSIEVR d’Hocquincour, Gouuerneur de PERONNE. , françaisRéférence RIM : M0_1145. Cote locale : C_7_45.


ciuile, & du commerer de tous les homme,
neantmoins les Princes d’Allemagne & les Estats du
Holstein parlent pour luy, le Roy de Dannemarc, &
la Reyne de Suede employent leurs offices aupres de
sa Majesté, pour la prier de recognoistre son innocence
& le mettre en liberté ; ses puissantes recommandations
font assez cognoistre que le seul dessein
que son accusateur a de luy rauir D’vnquerque ce port
mer si considerable le rend coupable.
 
Il auoit resolu de faire vn pareil traittement à Monsieur
d’Hocquincour, de luy oster sa place & l’arrester
en mesme temps pour ne pas perdre à demy vn homme
de cœur, qui est capable de ressentiment.
Le pretexte qu’il prit pour y faire consentir la Reyne
qui est naturellement bonne & eunemye de violence,
fut la courtoisie qu’il rendist à Madame la Duchesse
de Cheureuse lors qu’elle reuinst en France ;
la prudence & la sagesse qu’il temoigna en cette occasion
est digne d’vn bon Citoyen, amateur du repos &
de la tranquilité publique. Il ne voulut pas sacrifier au
ressentiment du Cardinal Mazarin vne Princesse qui
venoit sous l’adueu de la declaration de la paix qui
confirmoit l’Arrest que le parlement auoit rendu en
sa faueur. Monsieur le Premier President qui a conserué
cette merueilleuse fermeté au milieu des tempestes
& des agitations que nous auons veuës, & qui
a sceu auec beaucoup de prudence menager les interests
du Roy, sans abandonner ceux de sa compagnie,
declara en plein Parlement (respondant à la demande
que Monsieur le Duc de Luynes luy faisoit sur le
retour de Madame sa mere) que l’Arrest que la Cour
auoit donné n’estoit point reuoqué : mais au contraire,
confirmé par la declaration de la paix, que si par vne
lasche complaisance enuers le Cardinal Mazarin,
Monsieur d’Hocquincour y eust contreuenu & violé la
foy publique en ce moment qu’on venoit de iurer