[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° D_1_21

Image de la page

Pontac,? de [signé] [1650], LETTRE DE MESSIEVRS DV PARLEMENT DE BOVRDEAVX, presentée le Samedy 6. Aoust 1650. A MESSIEVRS DV PARLEMENT DE PARIS; Par Messieurs les Deputez dudit Parlement de Bourdeaux: Sur le sujet de la continuation des violences du sieur Duc d’Espernon, protegé par Monsieur le Cardinal Mazarin. , françaisRéférence RIM : M0_1965. Cote locale : D_1_21.


le Duc d’Espernon estoit encores dans la
Prouince, (d’où il est parti depuis six jours) laquelle
il deuoroit à parcelles, & à diuerses reprises,
desolant les villes & les contrées l’vne apres
l’autre par des garnisons, & ruinant le commerce
de la Garonne, de laquelle il ouuroit & fermoit
les passages des viures, suiuant ce que son auarice
le jugeoit necessaire, empeschant le passage des
Batteaux, où leuant des contributions si excessiues,
qui ont ruiné les Marchands, les laissant venir
à vuide, apres les auoir fait voler, il se joüoit
de la liberté du Commerce, & de l’assurance que
son Altesse Royale vous auoit donnée, & qui se
trouue engagée dans nostre protection par la religion
de sa parole, & sur les interests des peuples
& des Prouinces, qui sont l’heritage de la Maison
Royale : A present qu’il est parti de la Prouince il
laissé vn digne successeur de sa vangeance, qui
est le Cheualier de la Valete, qui suit les traces de
sa cruauté, qui acheue ce que le temps ne luy a
pas pû permettre de destruire, qui recommence
vne nouuelle persecution sur des vieilles ruines,
adjoustant à la haine de son frere, celle qu’il a conceuë
contre nous, en nous faisant du mal ; en sorte
que nous n’auons pas senti de relasche en nos
maux, puis qu’on n’a changé que les instrumens
de nos miseres, & que c’est toûjours vn mesme