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Mazarinade n° A_3_63

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I. L. [signé] / Labbé, Jacques [?] [1649], LE FIDEL DOMESTIQVE A MONSEIGNEVR LE DVC D’ORLEANS, SVR LES AFFAIRES de ce Temps. , françaisRéférence RIM : M0_1386. Cote locale : A_3_63.


receu vne nouvelle paye pour uous faire
oublier (où plûtost pour uous faire rompre vne
parole) que uous aviez donnée avec tant de
franchise. Permettez-moy (MONSEIGNEVR)
puisqu’aussi bien ie ne puis obtenir un passe-port
pour uous aller treuver que ie uous dise naïfuement
mes sentimens ; quelle opinion uoulés
uous laisser à la posterité de V. A. R., uoulés-vous
qu’on écriue qu’un homme de basse extraction,
& encore de plus mauuaise uie, ait uiolenté uos
jnclinations & ait eu plus de force sur uostre esprit
que Madame la Duchesse uostre chere Espouse ;
personne n’jgnore les efforts qu’elle fit afin
que uous n’abandonnassiés pas Paris, & que uostre
esprit qui est naturellement adonné à la douceur
sembloit estre fléchy par de si justes & si puissantes
prieres : Mais l’Abbé de la Riuiere ne uous
eut pas plûtost abordé que uous pristes la résolution
de partir, & souffristés que tout malade que
uous étiez on uous arrachapt de uostre lict auec
uiolence, pour uous faire partir à heure jnduë, de
peur que uostre V. A. R. ne recogneut les mauuais
desseins de celuy qui uous donnoit de si mauuais
Conseils. Toute la France sçait que ce traistre
ternit toutes uos belles actions, qu’il leur oste
leurs lustres, & que si uostre personne auoit un
pris, ce qui ne peut estre, il n’y a homme au monde
qui en peut dire la juste ualeur comme luy,
uous ayant tant de fois mis à l’encan. Pour recompence