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Mazarinade n° B_4_18

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.


Catherine de Medicis ioüe sur le Theatre de cette
Monarchie, pour se conseruer le commandement
absolu, & soustenir la fortune de son cher Gondy,
qui n’estoit nullement consideré dans l’Estat, que
comme le ioüet de la fortune, & le charlatan de la
Politique. Elle ne hait pas moins le Roy de Nauarre,
le Prince de Condé, & les Messieurs de Chastillon,
arboutans du party des Huguenots, qu’Anne
de Montmorency Connestable de France, les Messieurs
de Guise, & le Mareschal de sainct André qui
ne l’auoient pas trop respectée pendant le Regne de
François II. Neantmoins comme elle connoist que
toutes les affections de l’Estat se declarent plus ouuertement
pour ce Roy Prince du Sang, & le fauteur secret
des Huguenots, elle fait semblant pour les gagner
de vouloir estre instruite à cette Religion Pretenduës
fait prescher deuant elle l’Euesque de Valence, Boutillier
& Pierre Martyr, Florentin infectez du Caluinisme
& du Luteranisme ; fauorise les Huguenots dans
le Colloque de Poissy, tesmoigne impudẽment qu’elle
veut faire instruire Charles IX. son fils, & Messeigneurs
ses autres enfans à cette nouuelle Religion ; Et
pour le bõ succez de cét horible dessein, fait negocier
son Gondy qui ne gagnoit pas peu par cette complaisance
criminelle pour s’acquerir quelque peu de credit
dans l’idée des Huguenots ; lesquels se trouuant
plus fauorisez par la Reyne Catherine, que par le Roy
de Nauarre qui ne les supportoit que par Indulgence,