[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_4_18

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1651 [?]], L’APOCALYPSE DE L’ESTAT, FAISANT VOIR, I. Le Paraelle de l’attachement que la Reyne a pour le Mazarin, auec l’attachement que Brunehaut auoit pour Proclaïde, & Catherine de Medicis pour vn certain Gondy. II. Que l’attachement de la Reyne pour le Mazarin est criminel d’Estat. III. Que ce mesme attachement donne fondement à toute sorte de soupçon. IV. Que par cet attachement la Reyne fait voir qu’elle ayme plus Mazarin que son Fils. V. Que par cet attachement la Reyne dispose toutes choses à vn changement d’Estat, ou à l’establissement d’vne tyrannie qui sera sans exemple. , françaisRéférence RIM : M0_98. Cote locale : B_4_18.


soient neanmoins d’vne autre façó causé par sa conduite,
& que cette Princesse n’a fait auiourd’huy que
par simplicité, & par vne dependance trop subordonnée
aux conseils de son Fauory, ce que Brunehaut
& Catherine ne firent autrefois que par vne
malice premeditée, & par vne pure conduitte qui
ne releuoit aucunement que du seul caprice de
leurs brutalles passions.
 
Le Proclaide de Brunehaut, estoit vn Lombard,
fils d’vn Cabaretier, qui ne plut à cette Princesse,
que parce que ses humeurs n’estoient pas moins
brutalles que les siennes, & qu’elle s’imagina qu’en
l’esleuant, il deuiendroit enfin, par le seul motif d’vne
complaisance seruile le maistre instrument de sa
brutalité. Faut il regrater dans la Genealogie du
Gondy de Catherine de Medicis, que tout le monde
sçait estre Florentin, issu de race de Maranes, fils
d’vn double Banqueroutier, & de la plus infame Putain
& Maquerelle qui soit iamais sortie de l’Italie.
Pour le Mazarin d’Anne d’Autriche, tout le monde
tombe d’accord qu’il est de tres ville naissance, &
que les plus illustres de ses ancestres ont esté, ou Bateleurs,
ou Escumeurs de mer, ou Estafiers, ou Bãdis ;
& que luy mesme n’a iamais fait de plus beau mestier
dans l’Italie, que celuy de Pipeur, de Charlatan,
de Saltimbanque ou de Maquereau.
Voila les trois Mignons de trois Reynes de Frãce :
trois Belitres trois Coquins, trois Infames, trois Delaissés,
que le plus fauorable reuers de fortune n’eut