[retour à un affichage normal]

Mazarinade n° B_17_14

Image de la page

Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652 [?]], L’ADVOCAT GENERAL, SOVSTENANT LA CAVSE DE TOVS les Grands de l’Estat, outrageusement offencez dans le Libelle intitulé, LA VERITÉ TOVTE NVE, DANS LAQVELLE L’AVTHEVR Insolent, choque, I. L’honneur de la Reyne. II. La Reputation de Son Altesse Royalle. III. La gloire de Monseigneur le Prince, de M. de Nemours, & de M. de la Rochefoucaut. IIII. La Iustice & l’integrité du Parlement. V. La generosité & la naissance de M. de Beaufort. VI. Et la vie irreprochable de M. de Broussel. , françaisRéférence RIM : M0_555. Cote locale : B_17_14.

que cet insolent brassoit contre la gloire de
cet Estat.
 
Ne t’estonne donc pas, insolent autheur, ou
bien plustost n’auance point que c’est par vne audace
criminelle que le Parlement pretend de s’ériger en Tuteurs
des Roys, si tu sçais les loix de l’Estat, tu sçais que la
Tutelle des Roys luy appartient en effet ; & qu’il
est le depositaire, ou bien plustost le Tuteur perpetuel
de la Royauté, mesme sous le regne des
Roys Maieurs : c’est luy qui s’opose aux volontez
des Roys, c’est luy qui les fait valoir selon qu’il s’y
voit obligé par la Iustice ; C’est luy qui s’opose à
leurs Edits, c’est luy qui casse leurs dernieres volontez
prononcées souuerainement dans le lit de la
mort : C’est luy qui confirme les traitez de nos alliances :
c’est luy qui les destruit : c’est luy qui crée
les Regents : c’est luy qui les renuerse. Bref, pour ne
m’estendre pas plus longuement sur vn discours
que ie n’ay que trop estalé dãs le Coup d’Estat du Parlement
des Pairs, & dans le Royal au Mazarin : c’est
luy qu’on doit regarder comme le Trône de la
Royauté, & le depositaire absolu de l’Authorité
Souueraine, que tous les peuples luy ont commis
depuis la naissance de la Monarchie.
N’est il pas vray, seditieux Escriuain, que ce
sentiment n’emportera point ton sufrage, & que
la honte d’auoir traité d’attentat & de crime de
leze Maiesté, le plus iuste & le plus innocent exercice
de son Authorité, ne te permettra point d’en
demordre pour t’opiniastrer plus fortement à n’obeyr