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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


que sans parler de la representation des Comedies,
& de la magnificence des festins, la despense
d’vn seul Ballet, & d’vn concert de Musique, fut estimée
iusqu’à soixante mille escus. La Reyne au sortir
de Toscane, vint par mer en France, & estant heureusement
arriuée à Marseille, elle y fut receuë
auec vn grand accueil par le Duc de Guise, Gouuerneur
de Prouence, & par les Cardinaux de Ioyeuse,
de Gondy, & de Sourdis, & en suite par les deux
principaux Officiers de cette Couronne, le Connestable
& le Chancelier, que le Roy y auoit enuoyés
expressément pour faire compliment à la Reyne à
son heureuse arriuée. De-là elle passa en Auignon,
puis à Lyon, où le Roy la vint trouuer, & consommer
auec elle son mariage. Cette alliance fut authorisée
du Ciel, duquel elle receut cette benediction qu’au
bout des neuf mois, la Reyne accoucha d’vn fils,
qui fut Louys XIII. Roy Tres-Chrestien apres son
Pere. Elle eut en suite vne heureuse posterité de deux
autres fils, & de trois filles. Le second fils ne vescut
pas. Le troisiesme est Iean Gaston de France, auiourd’huy
Duc d’Orleãs. L’aisnée des filles fut Elisabeth-Marie,
depuis mariée à Philippes IV. Roy d’Espagne.
La seconde Christine mariée à Victor Amedée
Duc de Sauoye, & la troisiesme Henriette, mariée à
Charles dernier Roy de la Grande-Bretagne. Dans
ce grand projet que le Roy Henry IV. auoit formé
peu auparauant son trespas de sortir hors du Royaume,
pour aller (comme l’on croit) à Iuilliers, & delà
où sa fortune le deuoit conduire, il auoit destiné