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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


Anne son espouse, Louyse de Sauoye Mere de
François, & qu’auec elle, le Cardinal d’Amboise, le
Comte de Neuers, le Chancelier, & quelques autres
Seigneurs tiendroient le Conseil Souuerain. Mais ce
Testament n’eut point d’effet, dautant que lors que
Louys XII. mourut, François I. de ce nom qui luy
succeda à la Couronne, estoit maieur, & ainsi il n’y
auoit plus de lieu à la Regence. Neantmoins il est
certain que Louyse de Sauoye eut tousiours grande
part au Gouuernement des affaires publiques durant
tout le regne de son fils, lequel auoit vne confiance
tres-particuliere en sa bonne conduite, & conserua
tousiours enuers elle durant toute sa vie, vn amour
cordial, & vn respect inuiolable.
 
I.
Louyse designée
Regente.
Aussi dés son premier voyage d’Italie il la laissa
Regente en France, auec vn pouuoir absolu dans l’Estat ;
& à son depart il luy donna en proprieté les Duchés
d’Anjou & du Maine. Ce choix que le Roy fit
de sa mere pour le Gouuernement du Royaume fut
approuué generalement de tous les Princes ; chacun
d’eux connoissant son merite, & d’ailleurs demeurant
assés content de n’auoir pas le mécontentement
de se voir en ce choix postposé à vn autre, auquel
il s’estimoit superieur en authorité, ou egal en
naissance. Aussi durant que François fait vne sanglante
guerre en Italie, qu’il domte les Suisses, &
prend Milan, la Regente maintient la France en vne
profonde paix, & occupe tous ses soins à regler la Iustice
& les Finances, la Cour & les Prouinces, la Noblesse
& les Ecclesiastiques. Dans ce siecle de guerre