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Mazarinade n° B_4_8

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE SCEPTRE DE FRANCE EN QVENOVILLE Par les Regences des Reynes, faisant voir par de naifues representations d’Histoires. I. Les desordres du pouuoir absolu des femmes en France, par. II. La mauuaise Education des Roys. III. La pernicieuse conduitte de l’Estat. IV. Les horribles factions qui s’y sont esleuées, & qui ont souuent mis cette Monarchie à deux doigts de sa ruine. V. Et le moyen infaillible de remedier à tous ces desordres, si l’on veut s’en seruir efficacement & dans l’vsage des Loix Fondamentales. , français, latin, italienRéférence RIM : M0_3598. Cote locale : B_4_8.


comme vainqueur ; Ce Prince & sa femme maintiennent
toutes les parties de l’Estat en vne profonde
paix, d’autant plus agreable qu’elle estoit dans le
trouble de toutes les Prouinces de l’Europe. Au retour
du Roy en France, Anne l’accueillit, & comme
frere, & comme Souuerain ; & allant au deuant de luy
iusques sur les frontieres, elle le receut comme le Conquerant
de Naples, & comme le Heros victorieux de
l’Italie. Ce Prince n’ayant pas long-temps suruescu
à sa victoire, & estant mort par vn accident aussi funeste
à la France qu’il fut impreueu à luy-mesme.
Cette sage Princesse entre les bras de laquelle il expira,
le suiuit bien-tost au trespas, comme elle l’auoit
tousiours accompagné pendant sa vie. Elle mourut
plus chargée de merites que d’années, & encore
moins regrettée des siens que pleurée vniuersellement
de toute la France, qui perdoit en elle vne Protectrice
egalement puissante, & affectionnée.
 
II.
Anne de France
Regente.