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Mazarinade n° B_5_3

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Dubosc-Montandré, Claude [?] [1652], LE COVP D’ESTAT DV PARLEMENT DES PAIRS, OV LE PRINCE CONVAINQVANT le Mazarin par la raison, & par l’Histoire. I. Que le Parlement des Pairs a eu le pouuoir de transferer l’exercice de l’Authorité Souueraine, entre les mains de son Altesse Royalle. II. Qu’il a deub se resoudre à ce transport par les necessitez de l’Estat. III. Qu’il n’est point d’authorité qui puisse en casser l’Arrest, que par vne vsurpation aussi insolente, que Tyrannique. IIII. Que les nouueautez du gouuernement iustifiées par les nouuelles conionctures d’Estat, ne sont pas des coups de caprice. V. Que son Altesse Royalle en qualité de Lieutenant general absolu, peut faire la Paix generale, sans que la Cour ait aucun droict de s’y opposer, & que les Princes Estrangers ayent seulement vn pretexte pour n’y consentir point. , françaisRéférence RIM : M0_802. Cote locale : B_5_3.


authorité superieure que le Parlement des Pairs
porte ses arrests sur les affaires publiques, puis qu’à le
bien prendre l’Authorité du Parlement des Pairs & celle
du Roy n’est qu’vne mesme chose ; & qu’on ne peut
attenter à cette Authorité du Parlement des Pairs, sans
attenter à mesme temps à l’authorité du Roy : Si la raison
en est éuidente, l’histoire en fortifie encor plus inuinciblement
la verité.
 
Lors que Charles le bien aymé poussé par les suggestions
insolentes d’Isabeau de Bauiere sa femme,
destina la succession du throsne à Henry V. Roy d’Angleterre
son gendre, au preiudice du droit inuiolable
de Charles le Victorieux : N’est ce pas le Parlement
des Pairs, qui cassa cette declaration Royalle par vn
arrest contraire, & qui fit voir par ce coup d’Authorité
que la veritable Authorité Royalle & Souueraine est
entre ses mains lors qu’il est question de iuger des affaires
d’Estat. Lors que Francois premier estoit à Madrid
dans les prisons de Charles Quint, ne protesta til
point à cet Empereur qui luy proposoit des conditions
insolentes pour l’eslargissement de sa liberté, qu’il ne
pouuoit rien tenir, quelque chose qu’il luy promit, si
le Parlement des Pairs auoit aucune raison de s’y oposer ?
Le mesme Parlement des Pairs dans l’histoire de
Frãce n’estoit-il point à la veille de rauir la Regence de
l’Estat à Louyse de Sauoye que le Roy son fils neantmoins
luy auoit laisse lors de son depart pour la conqueste
du Milanois ; pour la donner à Charles Duc de
Vandosme, si quelques considerations particulieres
n’eussent obligé ce premier Prince du Sang de ny consentir