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Mazarinade n° B_14_41

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Anonyme [1650], RESPONSE AV LIBELLE INTITVLÉ BONS ADVIS, SVR PLVSIEVRS MAVVAIS ADVIS. , françaisRéférence RIM : M0_3377. Cote locale : B_14_41.


participans ; qu’il s’engagea d’estre à la Cour le solliciteur
de leurs interests, le protecteur de leurs personnes, & on
tous ceux qui s’estoient declarez de son party, & qu’enfin
il leur promit de leur donner en toutes rencontres des tesmoignages
du ressentiment qu’il auoit de leurs bonnes volontez.
 
Cependant l’imposteur qui reproche à Monsieur le
Prince d’auoir abandonné tous ceux qui s’estoient offerts à
son Altesse contre le Mazarin, ne se contente pas de l’accuser
d’vne ingratitude de laquelle il n’est point capable,
il veut faire croire que par vne lascheté horrible il a malicieusement
accusé les vns d’auoir voulu reuolter la Ville, & les autres
d’auoir entrepris sur sa personne. C’est vn grand mal-heur à
Monsieur le Prince de s’estre laissé surprendre par les faux
bruits qui couroient dans Paris l’onziesme du mois de Decembre
dernier ; il a tort de s’estre imaginé que le Marquis
de la Boulaye auoit eu dessein de faire prendre les armes
à la Bourgeoisie, & d’exciter vne sedition dans la Capitale
ville du Royaume. Ce n’estoit que son phantosme
qui se promenoit dans les ruës, qui haranguoit le peuple
dans le Palais, & qui se faisoit suiure par vn grand nombre
de canaille armée. Le Cardinal, ce grand Ministre ; ne se
laisse pas si facilement tromper par de semblables illusions ;
il ne se laisse pas sur prendre par les faux raports de ceux qui
veulent rendre mauuais office au Marquis de la Boulaye, &
pour faire voir qu’il n’adiouste aucune foy à ces impostures,
il luy donne la suruiuance de la charge de son beaupere ;
nous auions creu iusques icy qu’on auoit voulu attenter à la
personne d’vn Officier du Roy, parce qu’il sollicitoit auec
chaleur les interests du public ; nous auions creu iusques
icy que pour faire vne reparation exemplaire à Monsieur
de Beaufort & à Monsieur le Coadiuteur on feroit rigoureusement
punir les faux tesmoins, qui par des depositions
injurieuses, & par des calomnies espouuantables auoient
fait vn si sensible outrage à la reputation d’vn si grand Prince,