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Mazarinade n° C_9_29

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Anonyme [[s. d.]], RELATION DE CE QVI S’EST PASSÉ EN LA VILLE de Bordeaux les derniers iours du mois de Iuillet 1649. lors de la signification de l’Interdiction du Parlement. , françaisRéférence RIM : M0_3127. Cote locale : C_9_29.


ils desauoüerent, & dirent que leur Collegue
estoit allé en Cour pour des procez particuliers de
l’Hostel de Ville sans aucun ordre du corps des Bourgeois,
ny d’eux mesmes pour les affaires publiques,
beaucoup moins pour demander aucune abolition, &
requiert la Cour de leur donner Arrest, par lequel il
fust inhibé au peuple de parler d’abolition, parce que
cela pouuoit tendre à sedition : les Bourgeois & Habitans
prennent à injure qu’il fallut demander abolition,
n’ayant rien fait que pour le seruice du Roy,
duquel ils aymeroient mieux mourir que s’en de partir
jamais : cét Arrest leur fust donné, & depuis encor
la Cour en donna vn second, par lequel il est enjoint
de remettre l’abolition, si aucune il y en a, és
mains du Procureur General, lequel Arrest fust publié
au poinct que Monsieur d’Espernon entra dans
la ville, Il est pourtant vray, que Monsieur d’Espernon
b/> a obtenu abolition pour tous les Bourgeois, à la
reserue de Messieurs du Parlement, & de quelque particuliers
qu’il haït de pere en fils, n’y ayant en tout
cette affaire que ses passions & vengeances particulieres
qui l’ayt fait agir.
 
Ce iour vingt-quatriesme Iuillet, les Iurats auoient
mandé enuiron six cens Bourgeois de se trouuer à sept
heures du matin à la Maison de Ville, pour oüir le
Gouuerneur qui vouloit presenter cette abolition, &
par son ordre ils firent courir des billets à l’ordinaire,
auec cette clause nouuelle à peine de priuation de