[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_15_16

Image de la page

Anonyme [1652 [?]], REFVTATION DE LA PIECE DE PONTOISE INTITVLÉE LES SENTIMENS DIVERS SVR L’ARREST DV PARLEMENT DV VINGTIESME IVILLET. ET LE DISCOVRS SEDITIEVX QV’ON pretend faussement auoir esté fait par Monsieur Bignon, le 26. sur la Lieutenance du Royaume. , français, latinRéférence RIM : M0_3067. Cote locale : B_15_16.


d’estre bruslez, pour le punir de ses attentats,
& pour luy rendre iustice.
 
Il estoit temps, ouy certes Monsieur, il estoit
temps que nostre Auguste Parlement triomphât
des ennemis de l’Estat, & qu’il fut honoré du
commandement qu’il deuoit auoir, apres le grãd
mespris qu’on auoit fait de la soûmission qu’il
ne deuoit pas faire. L’iniuste refus de la seule grace
qu’il demandoit, ne pouuoit pas estre reparé
que par le pouuoir de conferer les premieres honneurs
de la Couronne, comme estant le veritable
depositaire de nos loix, le Dieu tutelaire de l’Estat.
& ce souuerain corps de Consentes, sans lesquels
nos Roys ne sçauroient iamais rien faire ny
de iuste, ny de permanent pour le bien de leur
Monarchie. Leur dessein estoit digne de ce succés,
& leur peine ne meritoit pas vne moindre recompense.
Il y a quatre ans qu’ils trauaillent â deliurer la
France d’vne maladie que le tyran des François
semble auoir renduë incurable & quoy qu’ils ayẽt
fait vn coup bien hardy, d’auoir voulu entreprendre
la guerison d’vn mal qui nous paroissoit sans
remede, ils n’ont pourtant pas laissé, par la grace
de Dieu, quelque desesperé qu’il fut de remettre
l’Estat dans les voyes de son salut, & de nous faire
conceuoir vne bonne issuë de sa deliurance.