[retour à un affichage normal]

Accueil > recherche > Affichage d'une occurrence en contexte

Mazarinade n° B_17_33

Image de la page

Anonyme [1652 [?]], QVATRIESME PARTIE DV POLITIQVE VNIVERSEL, OV BRIEVE ET ABSOLVE DECISION de toutes les Questions d’Estat les plus importantes. SCAVOIR EST, XVIII. Si les Tyrans du peuple & de l’Authorité Royale; auec leurs Partizans peuuent estre sauuez. XIX. Si les heritiers de ces sangsuës publiques peuuent estre sauuez, sans restituer les voleries que leurs predecesseurs leur ont laissées. XX. Si la restitution peut estre bonne, n’estant pas faire à ceux à qui la chose appartient. XXI. Si l’on doit souffrir des Partizans dans vn Estat. XXII. Si les trois Estats ont droit de se mesler des affaires du Prince. XXIII. Si les trois Estats ont droict de remedier aux desordres du Royaume. , françaisRéférence RIM : M0_2818. Cote locale : B_17_33.


d’Auril de l’année mil quatre cens soixante &
dix, où il y auoit plusieurs gens de Iustice, tant
du Parlement que d’ailleurs, & là il y fut conclu
que ledit Duc seroit adiourné à comparoir
au Parlement de Paris, ce qui fut fait par vn
Huissier en la ville de Gand, comme il alloit à
la Messe Voila qui nous apprend bien que les
trois Estats & les Parlemens ont droict de se
mesler des affaires du Prince : ce qui est conforme
par l’ancien vsage du Royaume, & par
la Politique des Romains, apud quos belium de
cernere non licuit, nisi Comitis populi centuriatis, id
est, maximis, parce que, si quis pacem, vel bellum
fecerit priuatim sine publico scito, capital esté.
 
En l’an mil cinq cens vingt-six, il fut fait vn
traité dans Madrid entre Charles Quint Empereur,
& François I. Roy de France, son prisonnier,
où il estoit porté que les ostages qu’on
laisseroit en Espagne, qui estoient les deux fils
aisnez du Roy, auec quantité des plus grands
Seigneurs du Royaume demeureroient aupres
de l’Empereur, iusques à ce que le Roy eut fait
approuuer & ratifier ce traité de paix qu’ils
auoient fait ensemble aux Estats generaux de
France. Ce qui nous le fait bien voir, aussi
bien que tout ce que nous auons desia dit que
les trois Estats ont droict de se mesler des affaires
du Prince, puis que le Prince luy mesme ne