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Mazarinade n° C_7_35

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Anonyme [1649], DISCOVRS D’ESTAT OV VERITABLE DECLARATION des Motifs, qui obligerent LOVYS LE IVSTE, Roy de France & de Nauarre, à rompre la paix qui fut faicte en l’an 1596. Entre HENRY IIII. son tres-honoré pere, & PHILIPPES II. Roy des Espagnes. OV SE VOIT LE NOMBRE DES places & des Principautez, que les Espagnols ont deuant ce temps la & du depuis vsurpées à ceste Couronne. , françaisRéférence RIM : M0_1108. Cote locale : C_7_35.


beauté ! Ce qui cousta cher à la France ; Car
Philippes dernier fils du Roy Iean, auquel il
laissa par testament le Duché de Bourgogne
en appanage, ajant espousé Marguerite, leurs
successeurs s’esleuerent contre nos Rois, & se
rendirent si puissans, qu’aians attiré les Anglois
en France, & nourri les horribles troubles
qui la trauailloient sous les regnes de
Charles sixiesme, & septiesme, il ny eut autre
moyen de chasser les Anglois, & remedier
aux ruines de l’estat, que de faire la paix auec
les Bourguignons : C’est pourquoy Loüis vnziesme
disoit qu’à tort la posterité auoit donné
le nom de Sage à Charles cinq son bisayeul,
pour auoir commis vne si lourde faute, que
de donner l’heritiere de tant de païs à son frere
desia partagé trop auantageusement : Mais il fit
la mesme faute aprés la mort de Charles dernier,
Duc de Bourgogne, en laissant tomber
les Païs-bas en la maison d’Austriche, par le
mariage de Marie, fille vnique de Charles,
auec l’Archiduc Maximilian, ce qu’il pouuoit
empescher en la donnant à son fils Charles,
où à quelque Prince de sa maison, de l’affection
duquel il eut peu s’asseurer, & qui eut eu
moins de forces que Maximilian.
 
Le Comté de Flandres estant ainsi escheu
aux Archiduc d’Austriche, ils en firent hommage