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Mazarinade n° C_7_35

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Anonyme [1649], DISCOVRS D’ESTAT OV VERITABLE DECLARATION des Motifs, qui obligerent LOVYS LE IVSTE, Roy de France & de Nauarre, à rompre la paix qui fut faicte en l’an 1596. Entre HENRY IIII. son tres-honoré pere, & PHILIPPES II. Roy des Espagnes. OV SE VOIT LE NOMBRE DES places & des Principautez, que les Espagnols ont deuant ce temps la & du depuis vsurpées à ceste Couronne. , françaisRéférence RIM : M0_1108. Cote locale : C_7_35.


ces belles paroles, il esmeut tellement les Siciliens,
assez changens de leur naturel : & d’ailleurs
passionnez de ialousie contre les François,
qu’ils se souleuerent par tout, taillerent
en pieces leurs garnisons, & tuerent vn soir
plus de trente mil hommes, deuant que les
autres eussent loisir de se reconnoistre.
 
Par c’est acte de cruauté & de perfidie,
Pierre d’Arragon fut Maistre de la Sicile, &
si maintint malgré tous les efforts de Charles
& de ses descendans, qui eurent assez de peine
à se conseruer le Royaume de Naples.
Aprez le decés de Pierre d’Arragon, Iacques
son fils ayant pris possession de ses Estats,
Espousa la fille de Charles le Boiteux, fils de
Charles d’Aniou premier, & renonça aux
droits qu’il pouuoit pretendre aux deux Couronnes
de Naples, & de Sicile : Mais la fraude
de l’Arragonois parut aussi-tost, aprés ce
traicté : Car comme Charles s’acheminoit en
Sicile, Frederic frere de Iacques, par l’intelligence
qu’il auoit auec luy, & les Siciliens, se
saisit de toutes les places de ce Royaume,
dont Charles s’estant plaint au Pape, Iacques
pour monstrer qu’il n’auoit point trempé à
ceste entreprise, promit à Charles d’Aniou son
beau-pere, de luy ayder contre Frederic :
Mais quand il fut sommé d’accomplir sa promesse,