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Mazarinade n° B_6_30

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Anonyme [1651], DISCOVRS DE MONSIEVR LE PRINCE DE CONDÉ A MESSIEVRS DV Parlement de Bourdeaux, touchant son arriuée en ladite ville. , françaisRéférence RIM : M0_1116. Cote locale : B_6_30.



Pour ne point vous parler icy de ma premiere sortie
de Paris, dont ie vous fis sçauoir les motifs par la
Lettre que ie vous écriuis de ma maison de S. Maur ;
Ie vous diray, Messieurs, qu’aussi tost que l’on eut
feint en Cour de me donner quelque satisfaction, &
de leuer les ombrages que i’auois par l’éloignement
des Sieurs le Tellier, Seruient & de Lionne, ie ne
manquay de me rendre à Paris, où ayant esté tres-bien
informé des mauuais desseins qui se tramoient
contre moy, que lesdits Sieurs le Tellier, Seruient
& de Lionne, n’auoient esté éloignés du Conseil qu’en
apparence, & que ceux que l’on auoit substituez en
leur place m’estoient pour le moins aussi suspects pour
les liaisons estroites qu’ils auoient auec le Cardinal
Mazarin, ie ne pus que ie n’en témoignasse mon
ressentiment à son altesse Royale & au Parlement,
à la persuasion desquels toutefois, ie ne l’aissay pas de
me donner l’honneur d’aller rendre mes respects à
leurs Majestez ; mais desquels ie fus receus auec tant
de froideurs, que du depuis, ainsi que l’a publique
ment témoigné sadite Altesse Royale, i’eus tout sujet,
quoy qu’à mon grand regret, de me dispenser de ce
deuoir.
Et en effet, Messieurs, l’écrit remply d’impostures
& de diffamations de ma personne, qui par vn procedé
sans exemple fut leu dans le Palais Royal,
en presence de Messieurs du Parlement & du Corps
de la ville de Paris, fut vne preuue trop puissante
pour me faire croire que ceux qui l’auoient dicté