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Mazarinade n° C_7_54

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Anonyme [1649], DISCOVRS DE DEVX AVEVGLES SVR LA PAIX, ET SVR LES AFFAIRES DV TEMPS. En forme de Dialogue. , françaisRéférence RIM : M0_1112. Cote locale : C_7_54.


j’en ay eu dix ou douze jours le fleux de
ventre, dont ie ne suis pas encore trop bien
resait, on n’auoit pas accoûtumé de manger
à Paris du pain qui ne fust bon.
 
Thibaut.
Ce n’est pas la grande chose, mon pauure
Colas, au pris de ce qui m’arriua quelque
temps apres que ie fus guery de mon pied
comme ie vous ay dit ; il faut donc que vous
sçachiés que comme ie passois par vne petite
ruë auprés Nostre Dame ; il y auoit vne chaisne
tenduë dont ie ne me guestois pas qui me
fist culbuter, il ma cousté vne partie de ce que
j’auois pour me faire guerir, j’estois tout meurtry,
& entre autres ie me fis vn grand trou à la
teste, & me despouillé tout vne jambe ; mais
Dieu mercy ce ne fut pas celle que j’auois euë
blessée.
Le grand Colas.
I’ay bien plus sujet de me ressouuenir de la
guerre de Paris que vous, mon pauure Thibaut,
ie n’auois qu’vn garçon qui sçauoit bien
gaigner sa vie, vous en aués entendu parler, il
s’appelloit Geruais, qui fut tué à Charenton,
sa mere en a pensé mourir, il nous seruoit
bien.