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Mazarinade n° A_2_48

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Anonyme [[s. d.]], DISCOVRS CHRESTIEN ET POLITIQVE, DE LA PVISSANCE des Roys. , français, latinRéférence RIM : M0_1103. Cote locale : A_2_48.


grand nombre ; Que les Princes Chrestiens ne
renouuellent point les abominations de Rome
Payenne, & que les Philosophes & leurs courtisans
ne soient point, comme les Philosophes
& les Courtisans de Neron. L’Escriture dit, qu’ils
estoient abandonnez à eux mesmes, & que leur peché
estant deuenu la punition de leur peché, deshonnorant
leur propre corps, & bruslans les vns pour les autres
d’vne façou execrable, ce crime contre la Nature,
estoit le chastiment des impies qui n’en reconnoissoient
point l’Autheur. Dieu les a laissé tomber dans vn
esprit de reprobation, qui leur a fait violer toutes les
Loix de l’honnesteté & de la bien seance ; Ils sont deuenus
fornicateurs infames, auares, jaloux, enuieux,
homicides, quereleurs, trompeurs, infideles, malins,
detracteurs, superbes, iniurieux, Artisans de nouueaux
crimes, sans obeïssance à leurs parens, sans amitié,
sans foy, sans misericorde ; En cela indignes d’excuse
qu’ils ne manquoient pas de connoissance, soit
par la lumiere naturelle de la raison, soit par le remors
de leur conscience, soit par l’exemple des solemnelles
vengeances que Dieu a faites de leurs semblables.
Ces reproches que sainct Paul fait iustement
aux Courtisans & aux Philosophes de Neron,
me font souuenir de ce que Salomon disoit de
la Cour des Roys idolatres. Les hommes qui traittent
les Roys de Dieux, ont ignoré quel estoit Dieu
mesme, ils n’ont pas erré seulement en ce qui est de la
connoissance de leur Createur, mais dans les disputes,