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Mazarinade n° B_11_22

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Anonyme [1652], LES SENTIMENS D’VN FIDELLE SVIET DV ROY, Contre l’Arrest du Parlement du vingt-neufiesme Decembre 1651. , français, latinRéférence RIM : M0_3648. Cote locale : B_11_22.


le Roy de Bauiere, ou quelqu’vn de ses enfans, ou de leur prester assistance,
au preiudice, & du repos public, & du bien du Royaume, ou
plustost si vous ne rentrez promptement dans le seruice de nostre cher
fils le mesme Empereur, & ne le secourez de tout vostre pouuoir, sçachez
que nos Legats ont commandement de vous retrancher de la communion
de l’Eglise, & de vous frapper d’anatheme.
 
Ex Codie.
S. Remigij
Remensis.
Vide tom. 3.
Conc. Gall.
pag. 429.
Que se pouuoit-il dire ou de plus memorable & de plus
fort pour l’affermissement de la couronne des Princes ? ou
de plus formidable pour la condamnation de leurs rebelles,
ou enfin de plus digne de la saincteté du Siege Apostolique,
que Dieu a mis en terre pour estre le soustien, le
nœud, le centre de la paix generale des hommes, par vne
obeїssance & vne soûmission inuiolable des subjets à leurs
Souuerains.
Pour les Prelats de ce Royaume : De deux leçons excellentes
que ce Pape leur vient de faire, l’vne de garder fidelité
au Roy, & l’autre d’exhorter au mesme deuoir ceux qui sont
sous leur charge : Ie veux bien croire que dans cét ordre venerable,
on n’en verra point de si mal-heureux, ou de si negligens,
que de manquer à la premiere, en assistant ou de leur
conseil ou de leur credit, les ennemis de sa Majesté. Mais,
puis qu’il faut l’auouër, ie ne sçaurois m’empescher de craindre,
qu’ils n’apportent pas le mesme soin pour s’acquiter de
la seconde, & qu’ils n’employent pas dans cette rencontre
toute la vigueur Episcopale & Apostolique necessaire pour
tenir en bride les esprits legers & remuans, ou pour les ramener
dans la bonne voye, soit par les instructions & par les exhortations
publiques, soit par les censures & par les anathemes,
dont les Papes autresfois n’ont pas apprehendé de menacer
les Euesques mesmes en semblables occasions.
Et aussi de vanger par le glaiue spirituel les infidelitez & les
trahisons commises contre le Roy & l’Oint du Seigneur, c’est
vn vsage & vn sentiment si naturel à tous les Euesques, & particulierement
à ceux de France, que dans la cause mesme de
deux de leurs confreres accusez, entre autres choses, d’auoir
trahy le Roy, ils declarerent solemnellement que les meurtres
& les adulteres pouuoient bien estre expiez par le remede
de la penitence ; mais que le crime de leze-Majesté, ne le