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Mazarinade n° D_2_25

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Anonyme [1649 [?]], DIALOGVE D’INGRÉ, SVR LES AFFAIRES DV TEMPS. , guépinRéférence RIM : M0_1078. Cote locale : D_2_25.


autrement y nous fezins inne guairre qui nous reineret de fond en
comble.
 
Quand i’y pense, i’auon encoze bian pardu à la mort de l’Euocat
Boudin la morgoüé qu’il auat vne belle loquence & eust bian debagoulé
tot noutre fé, ie l’eussins habillé d’vne belle Iacquette à tuejos
d’orgues, les elezons à point luezans, & si i’en eussins esté quettes à
bon marché car io m’assuze qui se fust contenté d’vn quart de vin.
Il en fauret dabauché quéqu’autre.
Mordié quand y sont vn peti sauan y font tro les fiollans, hé y faudret
prendre queuque fort Poureuzeux qui sceut le tran tran des affézes,
car n’y en à qui ont si bonne gueulle.
Oûy, mais y n’auon point de Latein dans le cors.
Ho il n’en peur chaloûé pou le Latein, car cela sen l’Estallian, & en
n’en veut pas oüy parlé.
Pardié si n’en me veut créze i’iray bian moûé, & fezay vne harlangue
à la Royne, pourueu que ie sas accotté d’vne douzaine des pus appazans
des Parrasses d’au long de nous.
En connas-tu bean quéquvn en chaque Parrasse, cela soulageret
nos fras.
Aga, depez que ie n’allon pus au corsaincts ie ne quenasson pus
parsonne de nos voisins.
Obïan, y n’y à iemede quand tot cela se feza à nos despens ie n’en
mouzon pas, & si fezon grand bian par tote la France & per
noute Parasse, i’y vauras desia estre. Ie diras à la Royne, Madamoisalle
la Royne, si vous voulez bouté le dafinement à tous ces
treboüillemens illec, y faut que vous boutiez debors de la France ce
Margazin qui en est cause & qui no baille tant de chesmement, &
que vo remene note peut Roé dans son Louure & quou si mandez
Mousieur notre Du & tou nos bons Princes & nos bons Monsieus
du Parlement, & qu’a leu dizés à tretous, Messieux, ie ne me veux
pus mesler de rian que de prier Dieu, faites les affaizes de mon Fils
en sen Rayaume, & la paix aussi auecque mon Fréze le Roy d’Espagne,
& pis tous nos soudars & les siens yront contre le Teur.
Mordié Garçon que ta gueulle pette bian iarnidié que le serin
aize, & elle aussi, car apres çaie leux dirais tot ce qui fauret qui
fissint por rebouter tot en ordre, mais le principal seret d’apprendre
bean le mettié à notre peti Réo, per à cellefin qui ne laschist pas
faize vn autre, car quand in Maistre lasche faize sa breugne à son
valet, cela ne va pas bean, pren, le par toüé-mesme.
Tu dis la vezité, mais agatean ceux-la qui sont auprés de ly
ne ly aprenron pas por qu’il ayt tréjours affaize d’eux. FIN.