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Mazarinade n° B_12_50

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Anonyme [1652], DIALOGVE DV CAR. MAZARIN, ET DV MARQVIS DE LA VIEVVILLE, Sur-Intendant des Finances. , françaisRéférence RIM : M0_1087. Cote locale : B_12_50.



Mazarin, En ce temps icy ie ne veux que le necessaire.
Le Marquis, Mais Monseigneur, il y a bien d’autres
dépences.
Mazarin, Il est vray, mais ie ne m’en soucie pas,
vous voyez bien que ie ne mets rien pour la Catalogne,
car ie la veus abandonner.
Ie ne mets que deux cent mil liures pour les galeres,
à cause que ie ne veus pas qu’elles aillent à la mer.
Ie ne parle point de l’armée du Comte de Harcour,
ie luy ay donné le Poictou, la Xainctonge & la Guyenne
pour sa subsistance.
Ie n’employe rien pour l’armée de Flandres, les places
se defendront comme elles pourront, ie me resous
à en perdre deux ou trois cette campagne.
Ie ne fais pas estat de payer rucune montre à mon
armée, ie la laisseray piller par tout.
Et pour l’Italie fasse le Duc de Sauoye ce qu’il pourra,
ie ne m’en soucie pas.
Pour les Garnisons de Brisac, Philisbourg, & de
toutes les autres places des frontiéres, ie ne leur veus
pas donner vn sol.
Mais voyons où nous prendrons nos dix millions
de liures.
Le Marquis, Monseigneur, ie vous le feray voir en
peu de temps, Vos finances consistent en quatre natures
de deniers : Sçauoir, les Fermes, les Tailles (ausquelles
sont compris le Taillon, & les ponts & chaussees)
les dons gratuits des Provinces, & les deniers extraordinaires.