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Mazarinade n° B_14_11

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Anonyme [1652], LE RAISONNABLE PLAINTIF, SVR LA DERNIERE DECLARATION DV ROY. , français, latinRéférence RIM : M0_2969. Cote locale : B_14_11.


fiscaux, portent cette authorité absoluë au
delà de toutes bornes, iusques à soustenir que les Rois
peuuent dispenser de la Simonie.
 
Mais ce qu’ils en ont dit, soit en plaidant ou en
escriuant, ç’a esté par vn zele de party, les vns pour
refuter les premiers Huguenots, qui vouloient mettre
l’Estat en Republique les autres pour s’oposer aux attentats
& pernicieuses maximes de la Ligue. Et au lieu de
se tenir dans les opinions modées, ils se sont iettez aux
extremitez, en attribuant aux Princes plus de pouuoir
qu’il ne leur est expedient d’en auoir pour leur propre
seureté. Bodin en sa Replique leg. 2. chapitre trois pense
beaucoup dire, & croit que c’est vne grande bonté aux
Roys de se sousmetre aux loix de la nature. Quant aux
loix ciuiles, il estime qu’ils sont releuez par dessus d’vne
grande hauteur ! C’est dans ce chapitre où il est si temeraire
de qualifier d’impertinence le discours d’Aristote.
sur la diuision qu’il fait des differentes Royautez, au 14.
chap. du 3 1. de ses Politiques Mais en cette partie,
c’est vn indiscret zelé, & qui n’est pas demeuré sans replique.
Cujas, (qui viuoit du mesme temps) auec beaucoup
moins d’affectation, & beaucoup plus grande cognoissance,
a escrit vne decision capitale sur cette matiere,
en ces termes, Hodie principes non sunt soluti legibus,
quod est certissimum, queniam iurent in leges Patrias ; c’est
sur la loy 5. ff. de Iust. & Iure. Le Pythagore des Gaules,
le Seigneur de Pibrac, qui auoit esté Aduocat General
au Parlement, autant passionné pour l’honneur
du Roy, comme équitables aux interests du peuple, ne
feint point de dire, qu’il hait ces mots de puissance Absoluë.
Au reste, toutes ces flatteries d’Orateurs qui font
des panegeriques aux Empereurs, toutes ces paroles de
braueries que les poëtes mettent en la bouche de leurs
Rois de Theatre, ne sont pas des authoritez considerables
pour establir cette puissance excessiue ; au contraire,