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Mazarinade n° C_7_20

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Anonyme [1649], DIALOGVE DE IODELET ET DE LORVIATAN Sur les affaires de ce temps. , françaisRéférence RIM : M0_1080. Cote locale : C_7_20.


qu’elle est, il la peu deffaire, si l’interest public l’eust plustost
animé que la Paulette Il n’auroit pas la peine d’enuoyer
maintenant au gibet ou à la rouë ceux qu’il a souffert dans
l’administration. Le peuple est aux extremes de la necessité
vient le desespoir, du desespoir la confusion, & mal-heur
aux Autheurs de ces maux. De grace Regente allez au Vade
Grace, prenez le Cilice, abaissez vostre courroux, le Cloistre
est vostre faict pour vostre salut, vostre bien & vostre reputation,
& si nopce Mazarine vous plaist ne nous faites pas
payer les violons ; Faites en seconde nopces des heritiers
pou Castille, vostre lignée nous suffit. Gaston chassez d’aupres
de vous ce perfide la Riuiere, songez à vous, pensez à
vous & faites mieux, le Bourreau a commencé dans vostre
Hostel, acheuez iusque’au plus coupable, vostre lasche Fauory
est pire que Campy grand Prince, destruisez vostre idole,
il est cogneu, le narquois e’est l’incague qui le reueroit.
Conchine dans le mesme iour fut adoré, pendu, desmembré
& bruslé : Seigneur Iules ayant volé nos Louis sauue tes Coüilles
Parlement t’examine & le peuple t’attend, maudit Particelle,
voleur & scelerat, accompagné de Partisans & d’Intendans,
que Mont faucon te reçoiue à la bonne heure, que
le chion, le loup & le corbeau rongeant t’s entrailles, ven
geant le peuple qui t’eust malheureureusement deschiré, &
vous Messieurs nos Droguistes abandonnez nos carrefours.
  DIALOGVE DE IODELET ET DE L’ORVIATAN,
sur la Paix.

L’Oruiatan. Remettre d’vn depost, & mespriser la recompense,
c’est trop au temps ou nous sommes, entre François
corrompus de maximes estrangeres.
Iodelet, Mon humeur plus franche que ton metail te rend
sincerement ce qui t’appartient, exempt de mon enuie & de
la main du delateur, sans l’accident que ie craignois dans ce
rencontre, me sentant au dessus des laschetez generales, soufre
que ma satisfaction soit parfaite par le refus de tes presens.
L’Oru. Ie t’admire, que seul tu mesprise ce que le reste des
hommes poursuit auec tant d’ardeur, dispose à l’aduenir, dispose
de moy, de ma personne & de tous mes secrets.