LE ROY MINEVR OV PANEGYRIQVE SVR LA PERSONNE ET L’EDVCATION DE LOVIS XIV. DIEV-DONNÉ ROY DE FRANCE ET DE NAVARRE

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1651 [?]
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français, latin
Nombre de pages
208
Référence Moreau
M1_226
Cote locale
B_3_1
Note
Voir aussi B_3_2 (avec commentaires) dont il semble être une suite...
Dernière modification
2012-12-30 17:33:00
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-12-30 17:27:59.
Notice Moreau : Je n'en avais vu qu'un exemplaire incomplet, quand M. Marty a bien voulu me communiquer celui qui fait l'objet de cet article. Les 64 pages que j'ai annoncées [M0_3901], ne forment que la moindre part de cette pièce singulière. Elles se composent de réflexions générales sur la tutelle des rois, puis d'observations particulières sur chacun des rois mineurs jusqu'à Louis XIV, enfin d'un avis au lecteur qui commence à la page 60. Dans cet avis , l'auteur explique qu'il a traité la minorité de Louis XIV avec beaucoup plus de développements que les autres, qu'il l'a louée largement d'abord et ensuite sévèrement blâmée. C'est en effet un panégyrique qui se termine par un pamphlet. Mais le panégyrique et le pamphlet ne sont probablement pas de la même main ; en tous cas, ils ne sont pas du même temps. Le premier est bien de la minorité du roi ; il avait été publié par François de Bretagne en 1651, à Paris, chez Jean Hénault, sous ce titre : "le Roi mineur, ou Panégyrique sur la personne et l'éducation de Louis XIV, Dieudonné, dédié au maréchal de Villeroy". Quand le second a été écrit, la majorité avait été déclarée. Bretagne en est-il également l'auteur ? S'il n'y avait de difficulté pour l'affirmation que dans la violence du pamphlet contre la reine Anne d'Autriche, je ne m'y arrêterais pas ; les exemples de palinodie en ces temps de confusion sont trop communs ; mais il me semble que c'est un autre style, une manière moins naturelle qu'empruntée. Voici au reste par quel procédé on a encadré le livre de Bretagne dans le travail du pamphlétaire pour lui donner l'aspect extérieur d'une mazarinade. On a mis en réclame au bas de la 64e page, après "l'Avis au lecteur", le demi-mot Panégy. On a pris un exemplaire du "Roi mineur" qu'on a cousu, tel quel et sans en retrancher que le faux titre, aux "Réflexions sur la tutelle des rois" ; et on l'a continué dans des caractères semblables au moyen d'une bande collée sur le mot "fin" à la page 180. Ainsi construite, la pièce présente à l'œil deux parties distinctes, l'une de 64 pages, l'autre de 210. C'était apparemment une ruse de libraire. On cherchait ainsi à se défaire de livres qui ne se vendaient pas ou ne se vendaient plus dans leur forme primitive. Outre la "Tutelle des rois mineurs", j'ai deux Mazarinades de cette espèce : le "Grand vol des princes" [M1_120], etc., et le "Sceptre de la France en quenouille" [M0_3598] [et] [M1_219], etc. Il faut qu'elles n'aient pas été bien recherchées sous leur déguisement ; car elles sont toutes assez rares.
Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-12-30 17:33:00.
Notice Ichimaru : Mal chiffrée ; 58ème page numérotée 48, 123ème, 109. Mal reliée ; p. 105-108 se trouvent après p. 112, p. 137-140 après p. 144. 2ème et 3ème parties de "La Tutelle des rois mineurs en France..." [3901]. Cf. 1. Note de Mazarine M10365 : "Paraît être une 2e partie de la Tutelle." Cf. 2. Hubert Carrier, "La Presse de la Fronde (1648-1653): Les Mazarinades", Paris, 1991, tome 2 , p. 97. : "Si l’on examine attentivement cette mazarinade ("LaTutelle" [M0_3901]), on s’aperçoit qu'elle est formée de trois ensembles distincts : d’abord "La Tutelle des rois mineurs", paginée 1-64, pièce très violente contre Anne d’Autriche, qui est de Montandré ; puis "Le Roi mineur ou Panégyrique sur la personne et l’éducation de Louis XIV Dieu-donnée, roi de France et de Navarre", paginé 1-180 ; c’est (...) un ouvrage publié l’année précédente par François de Bretagne chez Jean Hénault (...) ; si bien que le lecteur passe sans s’en apercevoir à une troisième partie paginée à la suite (181-210) où Montandré, prenant exactement le contre-pied du "Roi mineur", en revient aux thèses frondeuses de "La Tutelle"."

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