CATECHISME ROYAL.

Auteur
Fortin, Pierre (sieur de La Hoguette)
Éditeur
Coulon (veuve d'Antoine) [au colophon]
Date d'édition
1650
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
36
Référence Moreau
M0_653
Cote locale
A_9_2
Note
Dernière modification
2012-05-20 08:11:50
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-04-20 10:51:20.
Notice Moreau : « Maximes pleines de sagesse, dont il existe plusieurs éditions, dit M. Leber, art. 4471 de son Catalogue. La première est de 1645. » C'est donc à Richelieu et à Mazarin qu'il est fait allusion dans ce passage : « Un essai de quinze jours seulement a fait voir à nos yeux, depuis un peu de temps, la différence qu'il y a entre un profès en l'art de gouverner et un novice en ce même art, quoique d'ailleurs très-intelligent en toute autre sorte de connoissances. » L'auteur s'étonne qu'un gentilhomme puisse être impunément libertin, ivrogne, pillard et qu'il se déshonore s'il est trafiquant. Il blâme le préjugé qui ne permet pas à un gentilhomme d'être juge. « Quoi ! s'écrie-t-il, un soldat en faction fait office de gentilhomme, et un chancelier, non ! » « Comme la noblesse tire sa première origine de la vertu c'est déroger que d'être vicieux. » Le Catéchisme royal est de Pierre Fortin, sieur de La Hoguette. On le trouve, quelquefois, à la suite du livre intitulé : Testament ou Conseils fidèles d'un bon père à ses enfants, notamment dans la jolie édition de 1655, Paris, Antoine Vitré, petit in-8. Le style y est revu et corrigé. Il y a pris des formes cicéroniennes, qui, à mon avis, lui ont fait perdre en force ce qu'il a gagné en abondance. On lit dans l'édition de 1655 : « Ce fondement posé que la noblesse ait tiré sa première origine de la vertu, je ne sais d'où nous est venue cette fausse illusion que ce ne soit pas y déroger que d'être vicieux. » Est-ce que la phrase de 1650 ne vaut pas infiniment mieux ? J'en dis autant de cet autre passage : « Maintenant un faux brave, n'ayant que l'épée et point de cape, peut-être en tirant quelque mauvais éclaircissement, ou un soldat en faction à la porte de son capitaine fera acte de gentilhomme; et un chancelier de France, qui est l'organe des volontés de votre majesté, et tous vos parlements ensemble, qui jugent souverainement de la vie, des biens et de l'honneur des princes, des pairs de France et généralement de tous vos sujets et des droits même de votre couronne, en faisant la fonction de leurs charges, ne la feront pas de gentilhomme. » C'est ici l'édition de 1655. Combien est plus vive et plus saisissante la phrase de 1650 !

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