LA VICTOIRE DE PALLAS, ET LE TRIOMPHE DES MVSES.

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
Paris
Langue
français
Nombre de pages
12
Référence Moreau
M0_4024
Cote locale
C_10_47
Note
Dernière modification
2013-01-07 14:43:57
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2022-05-22 01:41:23.

Sans citer aucun des contemporains, cette pièce défend la sagesse comme vertu première.
Commentaires de Hubert Carrier (in "La Victoire de Pallas et le triomphe des Muses ? Esquisse d'un bilan de la Fronde dans le domaine littéraire", XVIIe Siècle, oct.-déc. 1984, n° 145, p. 363-376.) :

"Madeleine et Georges de Scudéry, Gomberville et La Calprenède réduits à la besace, Scarron, le gai Scarron, devenu cet homme chagrin qui envoie à tous les diables une si triste époque, quels signes des temps ! Comment, dans ces conditions, sinon par humour noir, célébrer "la Victoire de Pallas et le triomphe des Muses" comme le fait un pamphlétaire dans une mazarinade de 1649 ?" (p. 371.)

"Si la vie intellectuelle et littéraire a donc supporté d'incontestables entraves pendant ces années difficiles, si les conditions matérielles et morales ne furent guère propices à de grandes créations, la Fronde n'en a pas moins légué à la génération cette prose plus coulante qui deviendra bientôt entre les mains de Pascal un si merveilleux instrument polémique, et, dans ses meilleures poésies burlesques, une gaieté humoristique et malicieuse dont on trouvera tant de traces encore chez La Fontaine. Surtout, elle aura ouvert à La Rochefoucauld et à Retz, l'un et l'autre alors acteurs de premier plan, ce champ inépuisable d'observations humaines d'où sortiront plus tard quelques-unes des Maximes et le tissu même des Mémoires : ce n'est évidemment pas un hasard si deux des plus grands chefs-d'œuvre de notre littérature moraliste de l'âge classique plongent leurs racines dans ce grand tumulte de la Fronde : les guerres civiles sont toujours d'exceptionnels révélateurs des âmes. Alors, les neuf Sœurs doivent-elles continuer de crier leur "dépit contre Mazarin" ? Et n'a-t-on pas plutôt quelques raisons de chanter "la victoire de Pallas et le triomphe des Muses" ?" (p. 375.)

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