LE MANIFESTE DV CARDINAL MAZARIN LAISSÉ A TOVS LES FRANCOIS auant sa sortie hors du Royaume. Contenant vne exact abregé de toutes les actions de son Ministere. Répondant à tous les chefs d’accusation qu’on luy a obiecté. Descouurant les motifs, les intrigues & la politique, dont il s’est seruy pour entreprendre, pour conduire, & pour establir tous ses desseins. Et le tout, sans que le Parlement, les Frondeurs, les Partizans des Princes puissent s’inscrire en faux, contre pas vne de ses propositions. Nonne morituro licet vni dicere verum Iuu l. 3.

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1651 [?]
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français
Nombre de pages
40
Référence Moreau
M0_2390
Cote locale
B_20_11
Note
Voir aussi C_11_4 et C_11_5 (suite)
Dernière modification
2013-02-09 14:15:59
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2013-02-09 14:16:00.
Notice Moreau : Le cardinal Mazarin s'excuse justement par ce dont l'accusent ses ennemis. C'est tout l'esprit de ce pamphlet, qui n'est pas mal fait d'ailleurs. Il paraît qu'il obtint un grand succès, puisque dans le même temps un autre pamphlétaire s'empressa d'en donner une suite, dont voici le titre : "La suite du manifeste du cardinal Mazarin, laissé à tous les François avant sa sortie hors du royaume, contenant les motifs et les moyens qu'il a tenus pour s'agrandir, exposant au roi tous les monopoles qu'il a brassés contre la maison de Condé, et les intrigues qu'il a fait jouer pour perdre le comte d'Alais, répondant à la témérité des entreprises qu'on lui impute, déguisant ses fourbes en général par des prétextes d'État, justifiant les simonies , les trocs, les permutations illicites et les rétentions criminelles des pensions sur les bénéfices ecclésiastiques, déduisant les raisons qu'il a eues de disposer des gouvernements en faveur de ses créatures, et faisant voir les maximes nécessaires à un homme de peu pour s'élever et pour se soutenir dans les grandeurs." "Ecce morituri vera hœc sunt verba ministri." Clau. "in Eut.", lib. I. (S. l., 1651), 48 pages. Cette seconde partie ne vaut pas la première ; à peine y trouve-t-on une ou deux anecdotes à recueillir. Je citerai celle-ci : Mazarin soutint, un jour, la doctrine de la fatalité contre Renocini, archevêque de Ferme, qui se rendait en Irlande par ordre du pape. « Le succès de votre voyage ne dépend pas de vous, disait-il à l'archevêque, mais de quelque ordre supérieur que vous ne pouvez altérer. » Renocini partit ; et il n’arriva pas ; il fut pris en route par des pirates. Mazarin raconte encore qu'il avait appris d'un nommé Piraldi à piper au jeu, et qu'il avait reçu de cet habile homme un charme sur une bague. Il était alors attaché au cardinal Sacchini. J’ai dit ailleurs (voir les "Allarmes de la Fronde" [M0_59]) pourquoi je ne crois pas que Dubosc Montandré soit l'auteur du "Manifeste" et de la "suite". Le premier est d'un partisan de Beaufort et de Gondi ; la seconde d'un serviteur des princes.

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