DIALOGVE DE IODELET ET DE LORVIATAN Sur les affaires de ce temps.

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français
Nombre de pages
8
Référence Moreau
M0_1080
Cote locale
C_7_20
Note
Pièce 14 des 52 de Carrier
Dernière modification
2012-09-28 07:54:34
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-09-28 07:54:34.
Notice Moreau : De l'esprit, mais du libertinage. Ce sont deux enragés frondeurs, qui injurient tout le monde, la reine et Condé, Molé et le cardinal. « Étant défendu par arrêt de dire vérité. » La paix était faite. « L'an 1647, dit Guy Patin dans une lettre du 6 janvier 1654, p. 220 du 1er volume, l'Orviétan, pour mieux débiter sa drogue, s'adressa à un homme d'honneur, alors doyen de notre Faculté, nommé M. Perreau, pour obtenir de lui, moyennant une bonne somme d'argent qu'il offroit, approbation de la Faculté pour son opiate. Il en fut refusé de belle hauteur. Ce charlatan s'adressa ensuite à de Gorris, qui reçut de lui un présent considérable, et lui promit de faire signer à plusieurs docteurs l'approbation de ce médicament qu'il vendoit sur le Pont-Neuf; ce qu'il fit faire par une douzaine d'autres affamés d'argent, qui furent les deux Chartiers, Guénaut, Le Soubs, Rainssant, Beaurains, Pijart, du Clédat, des Fougerais, Renaudot et Mauvilain. Cet imposteur italien, non content de telles signatures, tâcha d'avoir l'approbation entière de la Faculté, et pressa le nouveau doyen qui étoit M. Piètre, mon prédécesseur, de la lui faire donner moyennant quatre cents écus qu'il offroit, sur l'espérance qu'il avoit de mieux débiter sa drogue, s'il pouvoit obtenir ce qu'il désiroit. Ce nouveau doyen, ayant appris, de la bouche du charlatan, tout ce que de Gorris lui avoit fait, lui demanda cette approbation; et dès qu'il l'eut, il fit assembler toute la Faculté, où il se rendit délateur contre ces douze messieurs qui, ayant avoué leur foiblesse et leur mauvaise action, furent chassés de la compagnie par un décret solennel. On les a pourtant rétablis avec de certaines conditions, et notamment celle de demander pardon à la compagnie en pleine assemblée. Quelque chose qu'ils aient pu faire depuis, la tache leur en est demeurée. »

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