TROISIESME PARTIE DE DE L’AGREABLE CONFERENCE DE DEVX PAISANS DE SAINT OVEN & de Montmorency.

Auteur
Anonyme
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
Paris
Langue
patois
Nombre de pages
8
Référence Moreau
M0_54
Cote locale
C_1_22
Note
Partie 3. Voir aussi C_1_20 (partie 1), C_1_21 (partie 2), C_1_23 (partie 4), C_1_24 (partie 5) et E_1_117 (partie 4)
Dernière modification
2014-10-11 11:22:45
Consulter (réservé aux utilisateurs autorisés)

Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-05-12 04:27:30.
Notice Moreau : « Je donne lieu entre les bonnes pièces à la "Conférence des deux paysans", dit Naudé, page 208 du "Mascurat", parce qu'elle est composée avec adresse et que son raisonnement, quoique très-faux et très-calomnieux, est si ingénieusement déguisé et si proprement assaisonné qu'elle ne laisse pas de passer pour bonne ou, à mieux dire, pour bien faite. » Naudé y revient encore page 219 : « Entre les plus agréables et ingénieux livrets que l'on ait faits contre le cardinal, l'on peut mettre avec raison les "trois parties de la conférence entre deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency", parce qu'elle est fort naïve en son patois et soutenue de pointes assez gaillardes et de conceptions plus pressantes que celles de beaucoup d'autres qui ne médisent pas de si bonne grâce quoiqu'avec plus de malice et à feu plus découvert. » Cinq parties de la "Conférence" avaient paru quand le "Mascurat" a été publié. Cependant Naudé n'en loue ici que trois. C'est qu'en effet les deux autres sont beaucoup plus faibles ; et elles ne justifieraient pas le témoignage bien mérité que l'apologiste du Mazarin rend ici des trois premières. Il paraît que tel était alors le sentiment du public même ; car dès 1649 les trois premières parties de la "Conférence" furent réimprimées seules sous ce titre : "les trois agréables Conférences de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps." Paris, 1649, 16 pages. Pour que la collection soit bien complète, il faut huit pièces : cinq ont été écrites en 1649 (la dernière, qui porte pour titre "Cinquième partie et conclusion", etc., après la paix de Ruel) ; la sixième en 1651 (elle est intitulée : "Nouvelle et suite de la cinquième partie de l'agréable Conférence de Piarot et de Janin, paysans de Saint-Ouen et de Montmorency, sur les affaires du temps, par le même auteur des précédentes parties." Paris, 1651, 8 pages) ; la septième aussi en 1651 (elle a paru sous le titre de : "Nouvelle et suite de la sixième partie..." Paris, 1649, 7 pages : la date de 1649 est évidemment fausse, puisqu'il s'agit dans la pièce de l'arrivée des princes de Condé et de Conty, du duc de Longueville à Saint-Denys après leur prison et de leur rencontre avec le duc d'Orléans) ; enfin la huitième est de 1652 ; elle a pour titre : "Suite véritable des Conférences de Piairot (sic) de Saint-Ouen et Jannin de Montmorency", 7 pages. Le sujet de la conférence est le retour du cardinal Mazarin. Tel a été le succès de ce curieux pamphlet que près de cent ans après, en 1735, on le réimprimait à Troyes pour P. Garnier, avec approbation et privilège du roi. Il faut dire qu'il a été expurgé pour cette édition, quoiqu'on y ait laissé le triolet de la cinquième conférence sur les "Janins". Voici le titre du recueil de Troyes : "Conférence agréable de deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency sur les affaires du temps, réduite en sept discours pour divertir les esprits mélancoliques", in-8°. La gravure s'est emparée de ce sujet si populaire. Il existe une caricature contemporaine du pamphlet qui représente Piarrot et Janin, le premier en paysan et le second en soldat. Elle porte pour titre : "Les deux paysans de Saint-Ouen et de Montmorency dans leur agréable Conférence touchant la guerre de Paris". Au-dessous de Piarrot on lit ce quatrain : "Député de saint Ouen en propre origina, / J'on vu la cour du rouay et madame la reine ; / J'on vu tous les signeux ; j'on vu le cardina ; / Et si le rouay me fezi dîner dans sa cuizaine. " De sa bouche sort une légende ainsi conçue : « Reguette : le rouay a craché sus mon chapiau. » Janin a aussi son quatrain : "Mouay, je vien de Pazy où parmi les bourgeas / J'on mangé de la garre et du lard militaize ; / Mais not proculeux de la rue Quinquampouas / Nous frotti pour avoir blâmé sa minagèze. " Dans le fond on voit les "députés allant à Saint-Germain" sur un âne ; Guillot en avant, Piarrot au milieu et le fieu Jaquet en arrière ; la procureuse ; l'origine des cornes ; Janin battu par le procureur ; la grand'Margo à gauche et Robar à droite. Cette caricature, petit in-folio, est de P. Bertrand. Sur le titre de la sixième partie, dans l'exemplaire de la Bibliothèque nationale, un contemporain a écrit : "par le sieur Richer".

Fac-similé de la première page