DECLARATION DE MORIN, DE SA FEMME ET DE MADEMOISELLE MAL’HERBE, TOVCHANT CE QV’ON les accuse de vouloir faire vne Secte nouuelle, & comme quoy ils ont tousiours esté & demeurent soubmis à l’Eglise.

Auteur
Morin, Simon [signé]
Éditeur
[s. n.]
Date d'édition
1649
Lieu d'édtion
[s. l.]
Langue
français
Nombre de pages
6
Référence Moreau
Mx
Cote locale
C_7_9
Note
Dernière modification
2014-12-10 12:20:48
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Commentaires

Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-05-27 11:59:33.
Voir : Un cabinet d'amateur à la fin du XVIIIe siècle : le marquis de Méjanes bibliophile, catalogue de l'exposition "Une passion en Lumières : le marquis de Méjanes et ses livres", Cité du Livre d'Aix-en-Provence, galerie Zola, 2-30 septembre 2006, n° 49.
Commentaire de : Patrick Rebollar, créé le 2012-06-08 09:23:23.
Notice de Jean-Marc Chatelain (dans l'ouvrage précédemment cité, et en ligne à l'adresse : [http://www.citedulivre-aix.com/Typo3/fileadmin/documents/Expositions/marquis/49.htm]) : "Né vers 1623 à Richemont, en Normandie, Simon Morin est une figure pathétique de l’inquiétude religieuse au XVIIe siècle : il est l’exemple même de l’illuminé en qui s’incarne la figure mystique de l’« idiot », le simple touché par l’évidence de la Vérité sans aucune des médiations rationnelles du savoir ni aucune des médiations sociales des institutions. Après avoir été brièvement commis du trésorier de l’extraordinaire des guerres Charron, il devint écrivain copiste et commença à tenir chez lui des assemblées de disciples qui entraînèrent, après une première arrestation d’assez courte durée, un embastillement long de vingt et un mois, de l’été 1644 au printemps 1646. C’est aussitôt après ce séjour à la Bastille qu’il rédigea le texte de ses Pensées. Il semble qu’il l’ait d’abord diffusé sous forme de copies manuscrites, puis qu’il l’ait fait imprimer clandestinement, tout en commençant à se présenter comme un nouveau Messie et Fils de l’Homme en qui Jésus-Christ s’était incorporé pour son second avènement : bref, Morin « dogmatisa », comme l’écrit Voltaire qui a résumé à grands traits son histoire dans son Commentaire sur le livre des délits et des peines, en 1766. La théologie sauvage des Pensées valut à son auteur un nouvel emprisonnement à la Bastille, dont il ne sortit qu’au début de l’année 1649 après s’être officiellement rétracté. Mais sa liberté fut de courte durée : revenu sur sa rétractation, il fut remis en prison avant la fin de l’année 1649 et cette fois-ci incarcéré à la Conciergerie, puis condamné à être enfermé comme aliéné aux Petites Maisons. Il en sortit en 1656 après avoir prononcé une nouvelle rétractation, qui ne fut guère plus durable que la précédente. Dénoncé aux autorités en 1662 par le dramaturge Desmarets de Saint-Sorlin, qui s’était attaché à lui depuis plusieurs mois, il fut une nouvelle fois embastillé, mais cette fois-ci condamné en décembre 1662 à être brûlé vif avec tous ses écrits. Retardée de quelques mois par un appel qui échoua, l’exécution de la sentence eut lieu le 14 mars 1663 en place de Grève. Curiosité des opinions exprimées, destin tragique de l’auteur et rareté des exemplaires ont rapidement fait des écrits de Simon Morin des pièces recherchées des amateurs : dès le début du XVIIIe siècle, on s’est efforcé de constituer des recueils rassemblant à la fois les textes de Morin lui-même et les pièces relatives à ses diverses arrestations et à son ultime condamnation. C’est par exemple à partir d’un tel recueil, celui qu’avait constitué dans le premier tiers du XVIIIe siècle le collectionneur Châtre de Cangé (aujourd’hui à la Bibliothèque nationale de France), que le P. Niceron a rédigé la longue notice bio-bibliographique qu’il a consacrée à Morin dans ses Mémoires pour servir à l’histoire des hommes illustres de la République des lettres, en 1734. Les deux recueils de pièces originales relatives à cette affaire que possédait le marquis de Méjanes venaient semblablement de grandes collections antérieures : celle du comte d’Hoym pour les Pensées et les documents relatifs à la condamnation de 1663, celle du duc de La Vallière pour les documents touchant à la rétractation et la nouvelle arrestation de 1649."

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